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le 28 février 2013
A l'occasion de la Journée de la femme du 8 mars 2013, les universités Pierre et Marie Curie et Sorbonne Nouvelle ont proposé aux stagiaires du DIU "Conseiller, Conseillère référent-e égalité femmes/hommes" de répondre à quelques questions sur la question de l'égalité professionnelle.
Pourquoi avoir choisi de vous inscrire au Diplôme Interuniversitaire "Conseiller, conseillère référent-e égalité femmes/hommes ?
Je cherchais avant tout à valoriser l’expérience professionnelle que j’avais acquise sur la question, une VAE en quelque sorte. Je souhaitais également pouvoir intervenir sur le sujet dans des contextes différents avec le sésame d’une reconnaissance universitaire. Par ailleurs, via la mise en place du Label Egalité Professionnelle dans mon entreprise, j’avais eu l’opportunité de travailler avec des personnes qui avaient déjà suivi cette formation.
Au cours de la formation, j’ai apprécié en particulier de rencontrer des militantes féministes de la première heure. Les histoires personnelles et les horizons professionnels des autres stagiaires DIU m’ont créé des ouvertures inattendues sur la question des genres.
Quel était votre parcours professionnel avant et après la formation ?
Il n’y pas eu de rupture dans ma carrière professionnelle dans la mesure où je cherchais avant tout à me spécialiser dans le cadre de mes missions actuelles. Il s’agissait d’acquérir une expertise et de la valoriser en interne, tout en ouvrant des opportunités de collaborations ponctuelles dans le domaine de l’Egalité professionnelle. La formation m’a permis de restituer ce que j’avais appris sur le terrain et de réfléchir à une approche un peu plus durable en m’appuyant sur mon expérience au quotidien.
Selon vous, en quoi l'égalité Femmes/Hommes est-elle importante ?
Pour ma part, la question de l’égalité Femmes/hommes est une éthique mêlant valeurs républicaines autant que personnelles. A mon sens, il n’y a pas à justifier un combat contre les discriminations. Si on n’attache pas d’importance à celles qui existent entre les femmes et les hommes, alors on prend le risque de laisser s’installer les autres. Dans le monde du travail, l’égalité professionnelle ouvre à la reconnaissance des individu-e-s selon une hiérarchie des compétences. La mixité n’est pas un critère, tant qu’elle reste une façon de classer les personnes en deux catégories stéréotypées.
Quelles actions menez-vous aujourd'hui dans votre domaine ?
J’ai suivi la signature d’un premier accord-cadre sur l’égalité professionnelle en 2006 et travaillé à l’obtention du label égalité professionnelle AFNOR en 2008. Accord et Label ont été renouvelés par périodes de 3 ans. J’assure donc le suivi de la mise en œuvre d’un certain nombre d’actions au sein de mon entreprise : mise en place de campagne de sensibilisation, calculs d’enveloppe budgétaire destinée au rattrapage des salaires, veille sur l’accès aux formations, travaux sur le plafond de verre... les actions sont sans limite et à mener sur tous les fronts ! L’objectif majeur est de permettre aux femmes d’accéder à plus de responsabilités si elles le souhaitent, et de lever les freins qui pourraient les pénaliser. Ce pilotage passe essentiellement par le suivi de nombreux indicateurs aussi bien pour le suivi du Label que pour la bonne exécution de nos accords d’entreprise.
En parallèle, j’interviens également sur la question auprès d’étudiant-e-s de licences et de masters en ressources humaines.
C’est un sujet qu’on ne peut pas limiter à la sphère professionnelle, j’exerce également des responsabilités au sein d’associations et de mandats locaux, où par conviction autant que « provocation », je cherche à attirer l’attention sur ce qui reste un combat d’évidence. Quand on commence à s’intéresser à cette question, il devient difficile de s’arrêter…
mise à jour le 15 juillet 2015