PRISMES - EA 4398 >> PRISMES - EA 4398 >> SeSyLIA

Centre de recherche

SeSyLIA (Semantics and syntax - Language In Action)

Adresse :
UFR : Institut du Monde anglophone Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3 8 avenue de Saint-Mandé
75012 Paris
Mél :
laurent.rouveyrol@sorbonne-nouvelle.fr
Téléphone :
01 40 51 33 00
Télécopie :
01 40 51 33 19
Structure(s) de rattachement :
PRISMES - Langues, Textes, Arts et Cultures du Monde Anglophone - EA 4398

Composition de l'équipe


Présentation

SeSyliA (Semantics and Syntax – Language in Action) est une équipe de linguistes anglicistes intégrée à PRISMES depuis sa création. Au 30 novembre 2023, elle comprend 13 membres titulaires (4 PR et 9 MCF en exercice, 3 PR émérites et une MCF honoraire, 13 doctorant.e.s). Elle est structurée en trois axes : langue (syntaxe et sémantique, variation, diachronie), genre de discours (médias, récits d’accouchements), et acquisition (petite enfance, dîners familiaux et bilinguisme) ; et didactique (outils didactiques, apprentissage (tele)tandem, formel/informel, etc.).

Afin de faire converger tous ses intérêts de recherche, l’équipe s’est donné un thème fédérateur pour ce quinquennal : l’(a)symétrie qui a donné lieu à des journées d’étude, des séminaires conjoints et des publications. Il sera prolongé dans le quinquennal suivant par le thème de l'engagement.

En plus de leur investissement dans la recherche, les membres de SeSyliA sont particulièrement dynamiques dans les propositions d’innovations pédagogiques pour enseigner la grammaire, la linguistique et la didactique et la langue orale. L'équipe s'investit autant dans la recherche fondamentale que dans la recherche appliquée.

Par ailleurs, un nombre relativement important de collègues sont très sollicité.es par leur charge au sein de l’équipe de gouvernance de l’université (vice-présidence de l’université, présidence du comité d’éthique de la recherche…) et leur appartenance aux conseils centraux (CFVU et CR).

Thématiques scientifiques:
Variation et diachronie; changement linguistique ; aspect; linguistique contrastive; phonétique/phonologie; bilinguisme ; genres de discours ; récits ; acquisition de la L1; acquisition de la L2; études gestuelles ; multimodalité ; langue des signes ; (tele)tandem; évaluation entre pairs; formation des professeurs ; didactique de la grammaire; didactique de la poésie ; enseignement du vocabulaire ; apprentissage formel et informel; recherche action/création.

L'équipe est organisé en trois axes. Nos membres participents à un ou plusieurs de ces axes.

AXE 1 - Langue(s), variation, diachronie, animé par Eric Corre et Mathilde Pinson
Cet axe est centré sur la langue. Il poursuit le travail intégrant les approches françaises et celles venant des pays anglophones. Les analyses se font à la croisée des approches et des théories : syntaxe et théories syntaxiques, sémantique lexicale, grammaires de construction et de l’usage, représentation événementielle, discours, changement linguistique et typologie, etc. Une orientation vers les grammaires de l’usage, en particulier par le recours systématique aux données de corpus, s’est manifestée ces dernières années. Certains membres pourront étudier les marqueurs de discours (ajustement intersubjectif et mise à jour de la représentation de l’interaction en cours, ajustement expérience/représentation). D’autres poursuivront leur réflexion sur des problématiques de linguistique contrastive, essentiellement axées sur l’aspect et l’expression de la perception et du déplacement dans l’espace. L’arrivée de nouveaux collègues permettra également de développer le pôle variation à partir d’une étude des dimensions plurielles de la notion : diachronique, diatopique et diaphasique. Les variétés d’anglais d’hier et d’aujourd’hui sont décrites et modélisées à travers différents prismes (sociophonologique, lexical et syntactico-sémantique). En outre, certains membres de l’axe animent un séminaire mensuel sur la diachronie de l’anglais qui se tient en parallèle de nos activités de recherche à SeSyLIA.

AXE 2 : Discours, interaction, acquisition, animé par Aliyah Morgenstern, Charlotte Danino et Laurent Rouveyrol
Cet axe concerne prioritairement l’exploration des discours, la dynamique interactionnelle, ainsi que les phénomènes liés à l’acquisition du langage. La thématique de l’ajustement-engagement des participant.e.s mais aussi des chercheurs et chercheuses nourrira notre réflexion sur le paradoxe de l’observateur (Labov, 1973), les enjeux éthiques de notre recherche, et leur tension avec notre politique de partage des données et de sciences ouvertes. On s'attachera à analyser comment un genre de discours spécifique peut générer des phénomènes d’ajustement contraints par les modes de discours, les positionnements intersubjectifs et l’accessibilité des ressources sémiotiques disponibles (corps, outils technologiques, objets courants, environnement). On s’intéressera ainsi, dans le projet ANR DinLang, à la notion de languaging (Linell, 2009), et d’interlanguaging qui impose une approche écologique, dynamique, polyadique et multi-dimensionnelle des activités de langage en fonction de l’engagement des participant.e.s, de leur âge, des ressources sémiotiques employées. Un exemple plus spécifique concerne les débats politiques qui peuvent entraîner des ajustements qui vont à l’encontre des normes discursives socio-culturelles. D’une façon plus large, il s’agira de mettre au jour les processus effectifs qui permettent de construire, déconstruire, adapter ou négocier l’ajustement entre colocuteurs, entre informateurs et chercheurs, mais aussi entre l’expérience vécue ou rapportée et sa représentation verbale.
Sur le plan de l’acquisition, tout en ancrant nos travaux dans un cadre constructiviste (Tomasello 2003), on pourra se demander quels ajustements sont réalisés entre adultes et enfants. Il s’agira d’une part d’analyser comment les enfants s’engagent dans l'interaction en fonction des thèmes de conversation, de leur développement cognitif, linguistique et moteur, de leur position dans la fratrie, des activités en cours et de l’autre, comment les conduites d’étayage des adultes sont ajustées aux spécificités de chaque enfant (Vygotsky, 1934 ; Bruner, 1983). Nous serons particulièrement attentifs à l'engagement des différentes parties du corps et des modalités mobilisées dans les pratiques langagières en fonction de « l’éventail dynamique des comportements pertinents » (Cienki, 2015) pour transmettre et construire le sens selon les participant.e.s et les situations (Morgenstern, 2022).
Cet axe mobilise donc des théories qui ont en commun de se fonder sur l’usage des langues et du langage (linguistique cognitive, linguistique interactionnelle et théories de l’interaction, théories dialogiques, notamment à partir des travaux de Linell, 2009). Une attention particulière sera portée à la multimodalité. Ce dernier point tient autant de la nécessité d’une approche écologique des activités de langage que de l’importance de la synchronisation des participants entre eux, mais aussi pour chaque participant, entre leur activité de languaging et d’autres activités co-occurrentes.

AXE 3 : Didactique, enseignement-apprentissage, évaluation, animé par Claire Tardieu, Céline Horgues, Christelle Exare et Julie Rouaud
Il comprend trois grands volets : un volet épistémologique et terminologique ; un deuxième volet qui se focalise sur l’enseignement-apprentissage en contexte institutionnel (formel) et hors institution (informel) et en contexte intermédiaire entre ces deux extrêmes du continuum de formalité, c’est-à-dire le contexte non-formel (il comprend aussi la formation des enseignant.e.s) ; et enfin un troisième volet qui concerne l’évaluation.
Dans le champ de la didactique, nous nous inscrivons dans la théorie interactionniste (Kerbrat Orecchioni (2010), et dans la théorie socioculturelle (Vygotski, 2019 [1934], Lantolf, 2000). Le thème de l’ajustement-engagement pourra être traité en relation avec le processus même d’enseignement-apprentissage de la langue. On pourra travailler sur l’engagement-ajustement dans l’interaction, en particulier dans les échanges en tandem et en télétandem, ou dans le feedback évaluatif entre pairs (peer review), et spécifiquement l'ajustement à la compétence estimée du partenaire de conversation, par exemple au travers du phénomène de foreigner talk (Ferguson 1975, Freed 1981, Long 1983, Smith 2007, Dings 2012). On s'intéressera aux ajustements langagiers, communicationnels et acquisitionnels opérés par les partenaires dans leurs échanges (Giles et al. 1991, Dings 2012, Kühnert & Kocjancic Antolik 2018). Au primaire ou dans le secondaire, on s’interrogera sur la place de la mémorisation (encodage multimodal, mise en mémoire à long terme, restitution, etc.) et de l’imagination : engagement créatif, part de l’affect et des émotions (Plantin, 2011), pédagogie incarnée, engagement corporel de l’enseignant et des apprentissages (Aden, 2012). Plus généralement, dans la situation d’enseignement-apprentissage se posent les questions de l’implication des élèves et du professeur, des phénomènes de rupture et d’ajustement du contrat didactique (Brousseau, 2010) ; des rapports aux savoirs et aux technologies ; de l’intégration des démarches d’autonomisation, de la motivation (Gardner, 1985 ; Dörnyei, 2005) ; du rapport entre l’engagement dans l’apprentissage formel explicite et l’apprentissage informel implicite ou incident (Sockett, 2016, Toffoli & Sockett, 2015). Enfin, on pourra s’interroger sur la posture de l’enseignant-chercheur, mais aussi du praticien-chercheur (Narcy-Combes, 2005), du praticien-formateur, de l’étudiant-stagiaire, du professeur-stagiaire en relation avec son métier et au sein de la communauté éducative.

mise à jour le 30 novembre 2023



 
Â