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le 20 octobre 2014
Romain Egret prépare son agrégation de Lettres Modernes à la Sorbonne Nouvelle.Il vient décrocher le premier prix de l'édition 2014 du Prix de la Nouvelle avec "La Simurgh".
Jusqu’à présent, j’ai effectué l’ensemble de mon parcours à la Sorbonne Nouvelle . Très attiré par le comparatisme, que j’ai pu découvrir lors des journées « portes ouvertes » organisées par l’université, je me suis inscrit, après mon Bac L, en Licence de Lettres Modernes - Parcours Littérature Générale et Comparée, ce qui m’a permis d’explorer les textes dans une perspective universelle, et d’avoir la chance de découvrir des littératures qui m’étaient jusqu’alors inconnues. Passionné par les textes provenant d’autres cultures, il m’a en effet semblé essentiel d’éclairer la littérature française au regard d’œuvres issues du monde. Après ma Licence, j’ai souhaité approfondir la pratique comparatiste en m’inscrivant à un Master 1, puis à un Master 2 de Littérature Générale et Comparée, sous la direction extrêmement bénéfique de Mme Carole Matheron – deux années durant lesquelles j’ai pu faire l’expérience passionnante de la recherche en littérature.
Parallèlement à mes années de Master, j’ai souhaité m’initier au persan, suite à un « coup de foudre » irrépressible pour cette langue et cette culture. Désireux de lier ma passion pour le monde persan et pour les civilisations orientales à mes études de Lettres, j’ai donc débuté une Licence de Persan à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales (Inalco). Cette expérience très enrichissante m’a permis d’approfondir encore davantage la pratique comparatiste, de donner corps aux divers éveils qu’elle a pu susciter en moi.
D’une manière ou d’une autre, il me semble que tout étudiant en Lettres se trouve, à un degré plus ou moins intense, happé par l’écriture. Je généralise peut-être, mais tel est du moins mon cas. Le Prix de la Nouvelle que l’Université organise chaque année m’est apparu comme l’occasion unique de concrétiser cet attrait si fort pour l’écriture : c’est une authentique chance offerte aux étudiants, que je tenais absolument à saisir. Le concours m’a donné la motivation nécessaire pour mener à bien l’écriture d’un texte, ce que je n’étais jamais véritablement parvenu à faire auparavant. Bien que le thème imposé puisse apparaître comme une contrainte dans les premiers temps, il s’avère être en réalité un moyen efficace pour écrire un texte qui se tient, pour se confronter à certaines exigences de l’écriture. Au fur et mesure que l’écriture de la nouvelle évolue, on fait progressivement corps avec ce mot thématique : on en sonde les mystères, et on espère pouvoir en proposer un portrait, sinon juste, du moins honnête ; on se surprend à vouloir transmettre les sensations et les visions qu’il a pu susciter en nous. Le terme « amer » m’a, de fait, particulièrement interpellé, notamment parce qu’il s’est fait l’écho d’un certain nombre de mes préoccupations : c’est aussi pour cette raison que j’ai d’emblée vivement souhaité participer au concours. Recevoir le Prix de la Nouvelle a été une très grande surprise pour moi, ainsi qu’un honneur qui m’a définitivement incité à continuer d’écrire, à poursuivre mes efforts, à m’essayer de nouveau à l’écriture.
Dans une très large mesure, mes souvenirs à la Sorbonne Nouvelle sont essentiellement composés des nombreuses rencontres que j’ai pu faire avec des étudiants et des professeurs – des rencontres extrêmement enrichissantes avec des personnes passionnantes, qui ont été et continuent d’être déterminantes à plus d’un égard. Paris 3, c’est aussi pour moi de nombreuses découvertes intellectuelles palpitantes, et une succession d’éveils. En ce qui me concerne, l’université représente une réelle ouverture sur le monde et une source d’épanouissement majeure, une expérience véritablement marquante.
Je suis toujours étudiant à la Sorbonne Nouvelle, et compte bien le rester pour un certain nombre d’années encore : je prépare actuellement l’agrégation de Lettres Modernes au sein de de Paris 3, et je souhaite, si l’avenir y consent, poursuivre mes études avec un doctorat de littérature comparée. Particulièrement absorbé par la préparation de l’agrégation, je n’ai pas encore de sujet de thèse clairement établi, mais, à l’heure actuelle, je réfléchis à une étude mettant en relation des auteurs occidentaux et des écrivains originaires du Moyen-Orient.
Je ne suis pas sûr d’être bien placé pour donner des conseils, mais s’il fallait toutefois que j’en formule un, ce serait celui-ci : en profiter ! Lire, regarder, écouter, écrire, échanger le plus possible ! Etre insatiable, perpétuellement affamé, toujours en quête de dépaysements et d’éveils. En somme, profiter pleinement de l’expérience universitaire. Et puis, bien sûr, participer au Prix de la Nouvelle ! Qui sait ce qui pourrait arriver ?
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mise à jour le 5 mai 2015