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Rencontre avec Henintsoa Raobinarison, agent de liaison pendant la COP21
le 10 décembre 2015
Étudiante en études européennes, Henintsoa évoque avec nous son expérience en tant qu'agent de liaison pendant la COP21.
- Pouvez-vous vous présenter ?
Je m’appelle Henintsoa Raobinarison et j’ai bientôt 21 ans. Après avoir suivi pendant deux ans une classe préparatoire aux grandes écoles en filière littéraire, je suis entrée en 2014 à la Sorbonne Nouvelle en L3 Etudes internationales, option études européennes et mineure anglais. Actuellement, je suis en
Master 1 Etudes européennes.
- Vous êtes actuellement en stage en tant qu'agent de liaison pour la COP21, pouvez-vous nous en dire plus ? Pour quelle(s) délégation(s) travaillez-vous ?
Je travaille en binôme avec un fonctionnaire du Ministère de l’écologie et du développement durable français. Tous deux, nous travaillons ensemble pour informer, guider et soutenir la délégation de Madagascar.
- Avez-vous reçu une formation spécifique en amont ? Quelles sont vos missions ?
J’ai participé à une formation d’anglais renforcé destinée à nous permettre de travailler de manière sereine et efficace dans un contexte international et interculturel. Cette formation ne m’a pas été directement utile car ma délégation est francophone. Cependant, la COP21 étant un événement mondial réunissant des gens des quatre coins du globe, cette préparation en amont m’a certainement aidée à aller à la rencontre de l’autre sans crainte.
En tant qu’agent de liaison, j’essaie de rassembler les informations et programmes susceptibles d’intéresser ma délégation. J’assiste à plusieurs conférences et débats et produis ensuite des synthèses qui lui seront par la suite utiles. J’ai également joué le rôle de guide au sein du site du Bourget pour le Président de Madagascar, ainsi que pour les ministres de l’écologie et du budget. L’organisation de rencontres entre le Président malgache et d’autres personnalités politiques du monde a également été une autre de mes missions.
- Après votre première semaine de stage, avez-vous une/des anecdote(s) à nous raconter ?
Nous vivons des choses incroyables. Entre discuter avec des ministres, échanger avec des députés, voir passer le prince de Monaco et Schwarzenegger en plein déjeuner, croiser Angela Merkel au détour d’un couloir, assister en direct à un discours de Ban Ki-Moon, … Bref ! Le retour à la « vie normale » risque d’être difficile. Plus sérieusement, côtoyer chaque jour des personnes engagées issues du monde entier est un véritable plaisir.
J’ai par ailleurs assisté à des conférences très intéressantes, notamment une sur les populations africaines. J’ai pris conscience que nous étions loin de leurs préoccupations, qu’ils vivaient au quotidien les impacts du changement climatique et que c’était à chacun, par l’entreprenariat social, par des initiatives locales, par l’implication dans les ONG, d’impulser des dynamiques sociales pour que le gouvernement mettent en place des politiques publiques dignes de ce nom.
- Pourquoi avoir candidaté pour participer à la COP21 ? Que représente pour vous cette expérience ?
Cette proposition de travailler avec un fonctionnaire pour soutenir une délégation à la COP21 était une occasion en or d’assister à un événement mondial d’une grande ampleur et sous l’égide des Nations Unies. Simples étudiants, nous avons pourtant eu la chance de travailler dans la zone bleue, celle des négociations, strictement réservées aux personnes accréditées par l’ONU. Il s’agit d’une opportunité qu’il me fallait saisir. Bien plus, je crois que c’est un véritable tremplin pour le monde professionnel, ainsi qu’une merveilleuse aventure humaine. C’est également l’occasion d’en apprendre davantage sur la grande palette des problèmes liés au changement climatique et un formidable moyen de sensibiliser la jeunesse.
- Auriez-vous un conseil à donner aux étudiants de la Sorbonne Nouvelle ?
Il faut oser participer à ces événements internationaux dès que l’occasion se présente ! Encore une fois, il s’agit d’une expérience marquante, qui façonne l’esprit et qui nous permet de faire des rencontres inoubliables. Plus généralement, il ne faut pas avoir peur d’être curieux, de se lancer dans l’inconnu, de sortir de sa zone de confort, d’être ouvert et attentif au monde. A mon sens, c’est notamment par-là que l’on se construit une véritable personnalité.
- Type :
- Portrait
- Contact :
- Sous-direction de la communication
dsic-com@univ-paris3.fr
mise à jour le 12 octobre 2016