Accueil >> Vie de campus >> Vie étudiante >> Portraits
Diplômés, UFR LLD
le 18 janvier 2019
Rencontre avec Archchana Selvarajah, diplômée du Master 2 en Didactique du FLE, spécialité illettrisme et interculturalité, et maintenant formatrice en français et en FLE à l’École de la Deuxième Chance
Après un bac + 4 à Montréal dans le milieu de la didactique du Français Langue Seconde/ Français langue Etrangère, et quelques années de travail en tant que formatrice en FLE à Montréal, je suis revenue en France, mon pays natal pour des raisons familiales.
Je me suis vite rendu compte que pour accéder à des postes en FLE, malgré mon expérience professionnelle, je devrai retourner sur les bancs de l’université pour obtenir ce fameux bac +5.
Ainsi, c’est dans ce contexte que j’ai suivi une année de Master 2 en didactique du FLE, spécialité illettrisme et interculturalité.
Aujourd’hui, je suis formatrice en français et en FLE au sein de l’association École de la Deuxième Chance de la Seine Saint Denis.
Les écoles de la deuxième chance (E2C) permettent à des jeunes motivés, âgés de 18 à 25 ans, sans diplôme ni qualification professionnelle, d’intégrer une structure associative dédiée à la construction de leur projet d’insertion sociale et professionnelle.
De plus, elle permet aux jeunes d’acquérir des connaissances dans des matières nécessaires telles que le français, les mathématiques, les sciences, la philosophie, etc.
Je m’occupe également du volet culturel via des projets en partenariat avec des musées nationaux (centre Pompidou, musée du Louvre, musée du Quai Branly), des monuments nationaux (Panthéon, Conciergerie, les tours de Notre-Dame de Paris, Basilique Saint Denis), des centres culturels du quartier (médiathèque et cinémathèque de Sevran dans le 93) et d’autres collaborations (Philharmonie de Paris, LOREM FabLab, etc.).
On me donne carte blanche pour construire le cadre de mes activités pédagogiques, ce qui est une réelle liberté dans le métier que j’exerce.
Elle me permet d’innover sans cesse en étant toujours active dans la recherche pédagogique et en tentant de nouvelles expériences, plus dynamique et moins académique avec mon public. Je suis également toujours en contact avec d’autres personnes de ma promotion et il nous arrive souvent de créer du matériel pédagogique ensemble.
Rester curieuse et toujours à l'affût de nouveaux moyens afin d’apprendre notre langue autrement, d’où l’importance de créer des ponts entre le linguistique, le culturel et le social.
Il est dur au début de se faire une place dans le milieu du FLE. Ne perdez pas espoir pour autant. Il vous suffira de rencontrer les bonnes personnes pour pouvoir accéder à ces postes si convoités. Ayant débarqué à Paris avec aucun contact dans le milieu du FLE, j’ai effectué mon stage (dans le cadre du bac+5 à la Sorbonne) aux Cours Municipaux d’Adultes (CMA) de la ville de Paris. Il faut savoir que ces cours recrutent un grand nombre de vacataires pour des remplacements en FLE ou en FOA (français langue étrangère avec des objectifs adaptés ciblant des personnes en situation d’illettrisme). C’est en travaillant pour les CMA que j’ai réussi à me créer mon deuxième réseau fiable. Si vous vous sentez compétent(e) et pouvez travailler en soirée, je vous recommande vivement de mettre un pied aux CMA.
Quant à mon premier vrai réseau, c’est à l’université qu’il s’est construit. En gardant contact avec les autres personnes de ma promotion (qui sont devenues des amies), nous avons pu notamment échanger des offres d’emploi intéressantes.
En vous souhaitant une belle réussite.
mise à jour le 18 janvier 2019