Composition de l'équipe
Le projet OPLA qui se déploie sur 4 sites de l'aire francophone est coordonné par Emmanuelle Guerin
Équipe pour la France métropolitaine :Resp :
Emmanuelle Guerin (PU - USN, DILTEC)
Fabrice Barthélémy (PU - USN, DILTEC)
Margot Cavazzin (Doct. - USN, DILTEC)
Françoise Gadet (PU émérite - U. Nanterre, MoDyCo)
Équipe pour les Antilles françaises :Resp :
Frédéric Anciaux (PU - U. des Antilles-Guadeloupe, CRREF)
Lambert-Félix Prudent (PU émérite - U. des Antilles-Guadeloupe, CRREF)
Noémie François-Haugrin (Doc. - U. des Antilles-Guadeloupe, CRREF)
Jean-Fabrice Ondo (Doc. - U. des Antilles-Guadeloupe, CRREF)
Olivier-Serge Candau (MCf - U. des Antilles-Guadeloupe, CRREF)
Jean-David Bellonie (MCf - U des Antilles-Martinique, CRILLASH)
Équipe (en construction) pour la Suisse :Resp :
Roberto Paternostro (Maitre d'enseignement et de recherche - U. de Genève)
Équipe pour Haïti :Resp :
Rochambeau Lainy (PU - U. d'État d'Haïti, LangSÉ)
Renauld Govain (PU - U. d'État d'Haïti, LangSÉ)
Guerlande Bien-Aimée (Doc. - U. d'État d'Haïti, LangSÉ)
Présentation
Le projet OPLA mis en oeuvre en septembre 2022, a pour objectif de renseigner l’actualité sociale et culturelle de francophones par le prisme de leurs pratiques langagières. Il souhaite également contribuer à l’évolution des pratiques d’enseignement du français vers davantage de cohérence avec les réalités langagières telle qu’appréhendée par les élèves/apprenants.
En premier lieu, il y a la constitution d'un corpus de données orales et écrites recueillies sur différents terrains, chacun caractérisé par des problématiques sociolinguistiques propres (L’Île de France, les Antilles Françaises, Haïti et la Suisse). Le corpus permettra de mettre en lumière la plasticité de la langue française à l’épreuve de spécificités sociales, culturelles et politiques situées d’une part, et de phénomènes de contact avec d’autres langues.
Fondé dans une approche sociolinguistique, le corpus tentera d’illustrer des usages ordinaires dits « non-standard » en s’appuyant sur l’expérience d’un précédent projet,
Multicultural Paris French auquel une partie des membres principaux d’OPLA ont activement participé. En l’occurrence, une des qualités du corpus MPF est d’être constitué de données « écologiques » et d’entretiens qui se complètent en permettant des analyses qui tiennent compte des représentations approchées par la mise en regard du déclaratif lors des entretiens et l’usage spontané de la langue.
Le corpus OPLA s’inspirera de cette démarche pour ce qui est de la constitution du corpus et élargira la perspective en visant une application à l’enseignement du français. Quel que soit le contexte dans lequel la langue française est un objet d’enseignement/apprentissage, il n’est pas question de mettre en cause la nécessité sociale de transmettre une norme de référence dont la légitimité fétichisée transcende les particularismes locaux. Pour autant, aujourd’hui plus que jamais, les enseignants/formateurs doivent avoir accès à des « savoirs savants » qui portent sur l’actualité langagière appréhendée par les élèves/apprenants au quotidien dans les échanges ordinaires. C’est ainsi que les premiers seront en mesure de proposer aux seconds des « savoirs enseignables » qui n’excluent pas les locuteurs et leurs usages de la description de la langue, sans quoi elle ne peut qu’être perçue comme une langue morte. Le corpus issu du projet OPLA servira ainsi de base à l’élaboration d’une plateforme numérique à l’adresse des enseignants/formateurs permettant la consultation des données à des fin pédagogiques.
La finalité du projet est au moins de trois ordres :
- Dans un souci patrimonial, le corpus permettra l’archivage de données illustrant un état de la langue française situé
- À des fins scientifiques, les données et leurs métadonnées seront recueillies et constituées en corpus afin d’être mises à disposition de chercheurs issus des différents champs des sciences humaines (au-delà des seuls membres de l’équipe OPLA)
- Pour servir l’enseignement, la constitution du corpus se fera en dialogue avec les acteurs du monde scolaire et de la formation linguistique afin que les données puissent constituer un matériau exploitable notamment pour travailler le développement des compétences sociolinguistique et pragmatique, indissociables du développement de la compétence linguistique.