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Julia Malye, lauréate de la 20e édition du Prix de la Nouvelle
le 24 novembre 2015
Actuellement aux États-Unis pour suivre une formation d'écriture créative, Julia Malye vient de décrocher le premier prix de l'édition 2015 du Prix de la Nouvelle avec "L'homme aux trois voix".
- Julia, pouvez-vous nous présenter votre parcours ?
J'ai étudié les sciences sociales et les lettres modernes à Sciences Po et à La Sorbonne (Paris IV). Dans le cadre de ce bi-cursus, j'ai passé un an aux États-Unis, en Californie. À Pitzer College, j'ai suivi des cours de
Creative Writing, une véritable surprise – en France, les ateliers d'écriture ne sont pas aussi répandus. Habitant à quelques heures de la frontière mexicaine, je me suis prise de passion pour l'espagnol, langue que j'ai commencé à apprendre au cours de cette année d'échange. En rentrant, j'ai eu la chance de poursuivre cet apprentissage à la Sorbonne Nouvelle, en
licence d'espagnol.
J'ai toujours écrit, des journaux intimes quand j'étais petite, et plus tard, de la fiction. A quinze ans, j'ai eu la chance inouïe de publier mon premier roman, La fiancée de Tocqueville, grâce au soutien et aux précieux conseils de l'équipe des éditions Balland. Puis Thémoé est paru en 2013, et je travaille en ce moment avec les éditions Fayard sur un troisième roman.
Aux États-Unis, j'ai commencé à écrire des nouvelles, un format avec lequel je n'étais pas très familière jusque-là. Quand j'ai vu les affiches pour le Prix de la Nouvelle à la Sorbonne Nouvelle, je me suis dit “Pourquoi pas ?”. J'avais envie de voir ce qui pouvait ressortir d'un exercice plus concis, où chaque mot compte. Et puis quand j'écris de la fiction, je travaille énormément sur les voix – écrire est cette petite musique que j'entends quand je lutte avec une phrase, et les voix de mes personnages en sont l'instrument principal. Et Romain Gary est mon écrivain favori.
- Quels sont vos souvenirs à la Sorbonne Nouvelle ?
Les pintes à 3 euros de Censier, les manuels gratuits (ça n'existera probablement jamais aux Etats-Unis), les après-midi ensoleillés dans la cour à discuter en espagnol, l'angoisse du BET, l'accent chantant de ma professeure brésilienne.
- Êtes-vous toujours étudiante chez nous et sinon quels sont vos projets ?
Je fais maintenant mon master of fine arts dans l'Oregon, à Oregon State University. La frontière mexicaine n'est plus aussi proche, mais je suis très heureuse de suivre ce master d'écriture créative. J'ai aussi la chance d'être entièrement financée par cette université américaine – en échange de quoi, j'enseigne un cours d'écriture aux étudiants en première année de licence.
A mon retour en France, dans deux ans, je voudrais ouvrir une filière similaire dans une université française, une filière qui mettrait à l'honneur l'écriture créative, qu'il s'agisse de fiction, non-fiction ou poésie. Et pourquoi pas, à la Sorbonne Nouvelle ?
- Avez-vous un conseil à donner aux étudiants de la Sorbonne nouvelle ?
Partez en échange un semestre ou un an à l'étranger !
- Type :
- Portrait
- Contact :
- Sous-direction de la communication
dsic-com@univ-paris3.fr
mise à jour le 12 octobre 2016