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Hurel Régis Béninga, docteur de la Sorbonne Nouvelle vient de recevoir un prix au Fespaco

le 12 mars 2013

Hurel-Régis, docteur de la Sorbonne Nouvelle vient d'obtenir le 1er mars dernier, le prix du Meilleur jeune espoir pour son film "Une couleur de vie" à l'occasion du Festival panafricain du cinéma de Ouagadougou (Fespaco) 2013

Hurel-Régis Béninga lors de la réception de son prix  (à droite sur la photo)
  • Hurel-Régis, pouvez-vous vous présenter ?

Après mon parcours à l'Institut National Supérieur des Arts et de l'Action Culturelle (INSAAC) d'Abidjan, c'est en 2003 que j'ai intégré l'Université Sorbonne Nouvelle pour y poursuivre mes études en Théâtre et Arts du spectacle. Le DEA, obtenu en 2004, j'ai soutenu plus tard ma thèse de Doctorat en décembre 2010 sous la direction du Professeur Georges Banu Ayant pour intitulé "Le théâtre en Centrafrique: de la théâtralité des rituels aux pratiques actuelles" ce travail de recherche m'a permis de parcourir l'univers artistique centrafricain en particulier et africain en général à la lumière de ce qui se fait en occident et partout ailleurs. En amateur de la pratique artistique, je m'intéresse également à l'écriture et à la réalisation audiovisuelle. Cela dit, en dehors de mes obligations universitaires, j'anime régulièrement des ateliers de contes théâtralisés pour jeunes publics en Normandie, écris des poèmes et réalise des courts métrages. 
 
  • Vous avez obtenu le 1er mars dernier le prix du Meilleur jeune espoir pour votre film Une couleur de vie à l'occasion du Festival panafricain du cinéma de Ouagadougou (Fespaco) 2013, que représente ce prix ?

Ce prix NESCAFE du "Meilleur jeune espoir" est pour moi un réel encouragement et marque, je l'espère, le départ d'une ère nouvelle dans ma carrière artistique. Il me conforte, d'une certaine manière, dans mon désir de communiquer avec un public large et varié.
 
  • Quelques mots sur votre film?

"Une couleur de vie" raconte l'histoire d'un jeune africain qui après son doctorat en psychologie sociale peine à trouver du travail en France. Il se trouve malheureusement au carrefour de plusieurs équations à résoudre. Entre tradition et religion, entre foi et raison, entre exigences administratives et contraintes sentimentales, le jeune homme est appelé à faire des choix déterminants pour son avenir. La question du rapport humain se pose au centre de tous les débats. A travers Bobéro, le personnage principal de l'histoire, s’articulent entre autre la problématique de la fuite des cerveaux, celle de la croyance au sens large ainsi que l’idée que chacun peut se faire de sa relation avec autrui. Le scenario est une série de dialogues entre deux personnages qui sont toujours dans des rapports
«frontaux». C’est une manière pour moi de mettre chacun en face de ses réalités, l’amener à se poser des questions que l’on n’ose pas souvent aborder. L’interlocuteur d’en face est d’une certaine façon la voix de la conscience, une voix qui interpelle et qui fait des mises au point. Sans faire exprès, le scénario offre en même temps plusieurs schémas triangulaires qui s’interpénètrent : nous sommes face à des duos dans des rapports triangulaires.
 
  • Avez-vous prévu une projection ?

Oui, une projection est prévue à Censier dans la salle (49) de la Cinémathèque d'ici la fin du mois de mars, voire au début du mois d'avril. La date sera annoncée ultérieurement.
 
  • Quel est votre meilleur souvenir à la Sorbonne Nouvelle ?

Mon meilleur souvenir à Paris 3,  est incontestablement le jour de ma soutenance de thèse. Mais, mis à part ça, je dois avouer que l'Université Sorbonne Nouvelle a joué un rôle important dans la réalisation de beaucoup de mes projets artistiques. Avec le soutien du FSDIE (et du CROUS) j'ai réalisé mes premiers films: "C'est ça la France" qui est une série de quatre courts métrages et "PARADOXE", un court métrage de 18 minutes. Le premier a été sélectionné en compétition officielle dans plusieurs festivals internationaux, notamment au Burkina Faso et au Canada. Quant aux au deuxième, il a participé à la 64ème édition du Festival de Cannes en 2011 dans la catégorie Short film corner. Même si officiellement, "Une couleur de vie" n'a bénéficié d'aucune aide de l'Université, certains membres du personnel m'ont apporté leur soutien à travers leur savoir faire. Je profite de l'occasion pour leur exprimer toute ma gratitude. Il s'agit entre autre de Christian Bogey Cyril Bourreau, Hervé Profit, Jean-Sébastien Chiret, Eugenio Prieto et Julia de GASQUET qui a magnifiquement interprété un des rôles principaux du film.
 
  • Quel conseil donneriez-vous aux étudiants de la Sorbonne Nouvelle ?

Je ne sais pas si je suis bien placé pour donner des conseils. Ce que j'ai appris de mon expérience, c'est que le travail, la patience et la persévérance paient. Comme le dit un des personnages de mon film: "Quelle que soit l'aridité du sol, à force de creuser, on finit toujours par trouver de l'eau". Mais au delà de toutes ces considérations, je pense, comme le dit le professeur Banu "Le travail, les études, c'est bien; mais les relations humaines sont importantes". A mon avis, elles doivent être privilégiées car "L'Homme n'est rien sans l'Homme". Le travail et l'excellence ont un prix, certes, mais les relations saines avec autrui sont d'une valeur inestimable. C'est ce que j'essaie, d'une manière ou d'une autre,de porter dans mes réalisations.
 
  • Un dernier mot?

Je ne remercierai jamais assez ma famille et mes parents qui m'ont toujours soutenu. J'adresse également une chaleureuse reconnaissance à tous ceux qui ont participé de loin comme de près à la réalisation du film, sans oublier le FESPACO et l'entreprise NESCAFE qui ont bien voulu me décerner ce prix de "Meilleur Jeune Espoir".



Type :
Portrait
Contact :
Sous-Direction de la Communication

mise à jour le 10 mai 2013


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