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Vie de l'établissement
le 3 décembre 2013
Geoffrey Lopes, étudiant en Master d'Etudes Européennes, nous parle de son parcours universitaire, de ses projets et de la manière dont il concilie handicap et poursuite d'études.
Après 2 années en Langues Étrangères Appliquées en Espagnol Portugais qui ne m’ont pas vraiment convenues, je me suis dirigé vers les Études Européennes pour ma troisième année de licence sur les conseils du professeur d’histoire Nicolas Badalassi que je remercie toujours autant. Je suis désormais en Master 2 professionnel après avoir travaillé l’an dernier sur un mémoire portant sur la guerre de Yougoslavie du début des années 1990.
Je suis depuis ma prime enfance fasciné et passionné par l’Europe. De part ma bi nationalité franco-portugaise d’abord, j’ai toujours été baigné par l’Europe en général et par l’Union en particulier. J’ai vécu, par exemple, la disparition des frontières à la fin des années 1990 lorsque notre voiture familiale a fini par les franchir sans encombre et sans passer les douanes grâce à la mise en place de l’espace Schengen. Et puis surtout mon institutrice de CM2 nous avait fait dessiner en relief les 15 drapeaux de l’Union de l’époque et c’est sans doute ce qui m’a définitivement européanisé. Je voulais donc étudier de plus près la construction historique, politique, économique et juridique de cet espace et faire miennes ces convictions que je porte.
La mission handicap est un véritable trésor pour nous, en réalité. Je ne saurai jamais les remercier assez. Leur professionnalisme se conjugue à une réelle maîtrise de nos besoins, ce qui change de l’aide que l’on pourrait trouver ailleurs. Je pense que je poursuis mon chemin dans le supérieur en faisant de ma problématique une force. Au-delà des difficultés que je rencontre quotidiennement, je ne me pose pas de question et je persiste sans cesse dans ma quête de solutions alternatives pour faire tomber les barrières. Je me refuse à faire de mon handicap un obstacle et je me bats en ce sens. Bien sûr, ce n’est pas facile tous les jours. Mais il ne faut pas hésiter à requérir l’aide de l’autre. Une fois que l’autre comprend qui nous sommes, son appui devient naturel et notre intégration simplifiée. Maintenant, la plus grande problématique que je rencontre reste sans nul doute la transcription des livres, toujours aussi inexistante avec des interlocuteurs qui ne veulent pas faire avancer les choses. J’espère que mon témoignage réussira à les convaincre : sans livre, nous ne pouvons pas étudier.
Mon projet, actuellement, c’est de ne pas avoir de projet. Ou du moins rien de très précis encore. Je rêve du journalisme depuis que je sais écrire, je tenterai donc un maximum de concours en ce sens. Je reste également passionné par la diplomatie et par l’Europe, je me lancerai certainement dans les concours du ministère des Affaires étrangères ou de l’EPSO (European Plant Science Organisation) pour devenir fonctionnaire auprès de l’Union européenne. En réalité, mon rêve absolu serait de concilier un peu des deux en étant journaliste européen. Je réfléchis à d’autres voies encore, celle de la recherche ou de l’enseignement et je ne me ferme aucune porte.
Il serait peut-être présomptueux de donner un conseil bien précis. Mais celui qui me vient à l’esprit consiste à croire en ses rêves, aussi fous soient-ils, et tout mettre en œuvre pour les réaliser sans jamais écouter les petites voix discordantes d’où qu’elles viennent. Ceci implique de ne jamais baisser les bras et d’avoir confiance en nous. L’écrivain irlandais Oscar Wilde a dit un jour : "Il faut toujours viser la lune car même en cas d'échec on atterrit toujours dans les étoiles".
mise à jour le 23 janvier 2018