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Emilio Sciarrino, doctorant et écrivain

le 8 janvier 2013

Après une licence de Lettres Modernes, Emilio Sciarrino s'oriente vers les Etudes Italiennes où il est actuellement inscrit en première année de thèse. Parallèlement il poursuit un travail d'écriture récompensé en 2006 par le Prix du Jeune Ecrivain. Il vient de publier "l'Ere des séparations" aux éditions Emue.

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Emilio, pouvez-vous présenter votre parcours universitaire ?

Après avoir intégré l’École Normale Supérieure de Paris en 2008, je me suis inscrit à la Sorbonne Nouvelle en Licence 3 de Lettres Modernes. J’ai ensuite décidé de m’orienter vers les Études Italiennes, lors d’un Master 1 puis un Master 2 Recherche dans cette discipline, au sein de la même université. Enfin, j’ai préparé l’Agrégation d’Italien, à laquelle j’ai été admis en 2012. Je suis actuellement en première année de thèse au Département d’Études Italiennes et Roumaines de l'Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3, sous la direction de M. Vegliante.

Quel est votre sujet de thèse ?

Mes recherches portent sur le multilinguisme dans la littérature italienne dans la deuxième moitié du XXe siècle. Dans cette période, d’importants écrivains italiens, comme Amelia Rosselli ou Edoardo Sanguineti, font appel à des langues étrangères dans leur écriture : je m’interroge sur les enjeux culturels et esthétiques d’un tel choix.

Vous êtes doctorant contractuel au département d'Italien, pouvez-vous nous expliquer en quoi cela consiste ?

En tant que doctorant contractuel, je mène des recherches pour ma thèse de doctorat, je participe au séminaire doctoral et aux ateliers de l’équipe de recherche CIRCE et j’assure des cours au Département d’Études Italiennes et Roumaines de la Sorbonne Nouvelle.

Parallèlement, vous avez publié un certain nombre de fictions et avez reçu des prix ?

J’écris depuis longtemps. J’ai publié ma première nouvelle grâce au Prix du Jeune Écrivain en 2006, une belle reconnaissance qui m’a encouragé à continuer. Mes derniers textes sont un recueil de nouvelles, L’Ora(n)ge (2011) et un roman, L’Ère des séparations, qui vient de paraître chez Emue, une jeune maison d’édition.

Vous venez de publier "L’Ère des séparations", pouvez-vous nous en dire plus ?

 

 

Ce roman raconte l’amour entre deux jeunes hommes et leur séparation. Leurs points de vue se croisent à travers une série d’instants discontinus entourés de non-dits. Les personnages sont poursuivis par leur mémoire et hantés par une histoire qui les dépasse. Ce texte évoque la difficulté de vivre quand on est étranger, autre, ou défini comme tel (Kaouther Adimi en parle très bien dans la préface). En ce sens, la séparation ce n’est pas seulement la fin de l’amour, mais aussi l’exclusion sociale et la non-reconnaissance.

Quel lien faites-vous entre l’écriture et la recherche ?

Même si ce sont deux activités très différentes, la recherche est une source constante d’apprentissage et de réflexion pour toute pratique artistique. En particulier, l’exercice de la traduction est une excellente voie d’entrée dans l’écriture. Plus généralement, en étudiant l’art et la littérature on se confronte toujours à des questions et des problèmes actuels. Cela apprend l’humilité et fortifie le sens critique, aussi.  

Avez-vous un conseil à donner aux étudiants de la Sorbonne Nouvelle ?

S’investir dans ses passions en même temps que dans les études ; explorer des domaines disciplinaires très différents grâce à la diversité des enseignements de Paris 3 ; et surtout persévérer ! 

 

 

 

Type :
Portrait

mise à jour le 9 janvier 2015


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