Accueil >> Vie de campus >> Vie étudiante >> Portraits

Elise Cannuel

le 22 février 2012

Elise Cannuel est actuellement responsable commerciale dans une agence de communication spécialisée en conseil et en événementiel à Ouagadougou, au Burkina Faso... Diplômée du Master de Journalisme Franco-Allemand elle nous raconte son parcours et ses détours....

Elise-Canuel.JPG
Pouvez-vous présenter votre parcours à la Sorbonne Nouvelle ?

J'y ai fait ma licence d'Allemand, je venais de classe préparatoire et j'ai réussi à obtenir une équivalence en premier semestre de licence, chose qui n'était pas possible avec l'université de ma ville d'origine, Nantes. Mon professeur d'allemand de classe prépa m'avait également conseillé de poursuivre à la Sorbonne Nouvelle. Quelques années plus tard, j'ai étudié en master de journalisme franco-allemand, à la Sorbonne Nouvelle toujours. Et c'est ainsi que j'ai terminé de longues études (dix ans dans différents cursus et beaucoup d'hésitations quant à ma carrière future).


Quel est métier exercez-vous ?

Je travaille actuellement comme responsable commerciale dans une agence de communication spécialisée en conseil et en événementiel à Ouagadougou, au Burkina Faso, depuis trois mois.

Quel a été votre parcours depuis la sortie de l'université jusqu'à l'exercice de votre emploi actuel ?

J'ai eu beaucoup de chance, j'ai trouvé un emploi très intéressant à ma sortie de l'université, après un voyage de deux mois en Asie du Sud Est. J'ai travaillé pendant un an et demi comme journaliste responsable d'une émission quotidienne à la radio européenne Euradionantes. J'étais spécialement chargée de l'actualité culturelle et de l'actualité des pays germanophones. à la fin de mon CDD, j'ai connu une période de vaches maigres si j'ose dire, en accumulant les piges pour des radios catholiques, un stage en Allemagne pour me remettre le pied à l'étrier et une expérience en tant que professeur d'allemand en lycée. Face à ces difficultés et dans l'optique de postuler à RFI avec un CV convaincant, je suis partie travailler trois mois dans une radio communautaire en tant que journaliste dans un village de brousse du Burkina Faso : on était bien loin de l'Allemagne. La vie a fait ensuite que j'ai souhaité m'installer plus durablement dans ce pays. Les journalistes travaillant dans des conditions très difficiles dans ce pays, j'ai préféré, à regret, me tourner vers la communication. J'ai trouvé grâce à mon réseau ce poste de responsable commerciale. J'organise des séminaires pour des multinationales, je lève des fonds pour des projets environnementaux et, n'ayant pas peur de la contradiction, j'organise également le premier salon de l'automobile burkinabé. Je souhaite parallèlement à cet emploi dispenser des modules de formation en radio.  

Y a-t-il des compétences que vous avez acquises à l'université qui vous
servent dans l'exercice de vos fonctions aujourd'hui ?

Mes compétences de littéraire et de linguiste sont très utiles dans le travail d'édition que nous faisons : je suis toujours chargée de relire et corriger les documents. Par ailleurs, les nombreux stages effectués dans le cadre de mes études m'ont aidée à acquérir des savoir-faire en matière de rédaction, de présentation orale. Ma maîtrise de la langue allemande me sert également car nous souhaitons travailler avec la coopération allemande au Burkina.

Quel(s) souvenir(s) gardez-vous de la Sorbonne Nouvelle ?

Je garde bien en mémoire les bâtiments de l'institut d'allemand d'Asnières, sans chauffage l'hiver, difficilement accessibles mais agréables dans le sens où c'est une petite structure dans laquelle on s'oriente facilement, à l'ambiance familiale. J'ai eu la chance d'étudier avec seulement cinq autres personnes en master de journalisme franco-allemand, ce que je considère comme des conditions privilégiées. J'y ai rencontré des professeurs intéressants, et des camarades avec qui je reste en contact.

Quels conseils donneriez-vous aux étudiants d'aujourd'hui ?

Travailler sur son réseau dès l'université, choisir ses stages en fonction des possibilités d'embauche, préférer un bon stage plutôt que plusieurs stages peu intéressants. Profiter de cet espace de liberté pour lire, sortir, élargir son horizon, et je conseille à tous de partir en voyage avant de se lancer sur le marché du travail, car il n'est pas évident d'avoir de longues vacances quand on commence un nouveau travail.

Type :
Portrait

mise à jour le 9 mars 2015


Â