Natasha Kanapé Fontaine est poète Innu de Pessamit, sur la Côte-Nord. Également militante, artiste multidisciplinaire et comédienne (Muliats, Productions Menuentakuen), elle a publié avec
Mémoire d'encrier trois recueils de poésie salués par la critique,
N'entre pas dans mon âme avec tes chaussures (2012),
Manifeste Assi (2014) et notamment
Bleuets et abricots (2016).
En 2013, elle devient l'une des co-porte-parole d'
Idle No More Québec avec Melissa Mollen Dupuis et Widia Larivière.
En 2016, elle collabore avec l'auteur québéco-américain
Deni Ellis Béchard dans un échange épistolaire sur le racisme et la discrimination entre Autochtones et Allochtones, chez Écosociété avec
Kuei je te salue : conversation sur le racisme (2016), et devient la porte-parole de la mobilisation nationale
Stop à la Culture du Viol (Québec).
Parcourant le Québec, le Canada et le monde, Natasha Kanapé Fontaine porte en elle l'héritage du nomadisme de ses ancêtres, ainsi que le mouvement de l'affirmation identitaire autochtone qui participe à la reprise d'un pouvoir politique traditionnel de la femme autochtone.
Autochtonie et résistance : retour sur le Manifeste Assi.
Assi en Innu veut dire Terre. Retour sur le manifeste poétique de Natasha Kanapé Fontaine, deuxième recueil de poésie en carrière, qui retrace le monde de la femme autochtone qui s'élève, et rend compte de la destruction des territoires ancestraux.
Manifeste poétique et politique « d'utilité publique », comme décrit par l'écrivain Rodney Saint-Éloi, Kanapé Fontaine y prend parole contre les machines, les pipelines et l'oppression policière et gouvernementale sur les peuples protecteurs de l'environnement.
Poème « qui crie d'une même voix révolution et amour », nous assistons au pouvoir de la colère et de la tendresse entremêlés qui, par instinct de survie, appellent les femmes à reprendre leur pouvoir traditionnel de décision au nom de la communauté en voie de disparition.