Le discours de la classe est d'abord un métadiscours, un discours sur le code, - la syntaxe, le lexique ou les usages. C'est H. Besse (1980) qui, en France, dans les années quatre-vingt, à la suite des travaux de J. Rey-Debove (1978), montre l'importance des phénomènes métalinguistiques et autonymiques dans le discours de la classe. D. Coste (1985) dans la revue DRLAV souligne le lien entre les dimensions métalinguistiques et les courants méthodologiques. Les travaux de M. Ali Bouacha (1984) sur le discours universitaire et ceux de S. Moirand (1992) sur la didacticité des discours, médiatiques notamment, orientent la recherche vers les courants relevant de la linguistique énonciative.

On cherche à dégager les traits spécifiques d'un discours d'enseignement mais aussi la visée pragmatique, la volonté de rendre l'autre compétent comme le souligne S. Moirand. Ces différentes tentatives ont abouti à la caractérisation des discours qui se tiennent à propos et autour de la langue quand il s'agit de la transmettre ou de l'apprendre. On commence à reconnaître à la classe la capacité à produire des discours spécifiques. Ils ne sont plus attachés à telle ou telle méthodologie.

Méthodes de travail : observation, transcription, analyse de discours analyse qualitative.