Suivre la conférence débat à distance :
meet.google.com/fbb-spym-bjx

Programme de la conférence :

16h-18h : Conférence-Débat avec la participation de :

• Valérie Spaëth, Professeure des universités en sciences du langage, Université Sorbonne Nouvelle
• Amal Khaleefa, Enseignante-chercheuse, Université de Jordanie, associée (Ifpo et ICM)
• Alexandra Galitzine-Loumpet, anthropologue, HDR, affiliée au CESSMA-Université de Paris et à l’Institut Convergences Migrations
• Agnès Montanari, Photographe indépendante et Anthropologue
• Homam Al-Shahma, Master 2, Génie mécanique en aéronautique, Université de Toulouse 3
• Iris Padiou, Sociolinguiste, Université de Sorbonne Paris Nord
• Sana Yazigi, Graphiste, fondatrice du site « Mémoire Créative de la Révolution Syrienne »

18h00-18h30 : Débat avec le public

18h30-20h : Inauguration de l'exposition photos

Présentation des intervenant.e.s

Homam Al-Shahma est actuellement étudiant en Master 2 en génie mécanique en aéronautique à l’Université de Toulouse 3. En 2012, il a fui la Syrie avec sa famille et a vécu pendant cinq ans dans le camp de réfugiés de Zaatari en Jordanie, où il a terminé son baccalauréat. Il a ensuite reçu une bourse d’études délivrée par une association syrienne et la région Occitanie, lui permettant de venir s’installer en France, d’abord en tant que réfugié, avant d’obtenir récemment la nationalité française.

Alexandra Galitzine-Loumpet est anthropologue, dr HDR, affiliée au CESSMA-Université de Paris et à l'Institut Convergences Migrations. Elle mène des recherches sur les subjectivités de et face à l'exil, et sur la question des traces, matérielles ou scripturales de l'expérience de l'exil. Elle a notamment coordonné, avec Marie-Caroline Saglio-Yatzimirsky, le programme collaboratif LIMINAL (Linguistic and Intercultural Mediations in a context of International Migrations 2016-2021), la base de données Migralect.org, et différentes publications en lien avec ce programme financé par l'agence nationale de la recherche : Subjectivités face à l'exil (Journal des Anthropologues, déc. 2018, hors série), Traduire l'exil (Plein droit 2020) et Lingua (non) grata : langues, violences et résistances dans les espaces de la migration (Presses de l'Inalco, 2022, en accès libre https://books.openedition.org/). Elle a également coordonné l'ouvrage collectif L'objet de la migration, le sujet dans l'exil (Presses de Nanterre, 2020). Elle est coordinatrice du diplôme universitaire rofessionnel Hospitalité, médiations, migrations (Inalco) et travaille actuellement à un livre sur les graffitis et inscriptions des demandeurs d'asile à Paris (à paraître 2024-2025). Amal Khaleefa est enseignante-chercheuse à l’Université de Jordanie et chercheuse associée à l’Institut français du Proche-Orient (IFPO) à Amman et à l’Institut Convergences Migrations à Paris. Ses travaux portent sur les langues en contexte migratoire, l’éducation en exil et le transfert transculturel. En 2016, elle entame un doctorat en Didactique des langues et des cultures à l’Université Sorbonne Nouvelle, axé sur la réalité sociolinguistique des réfugiés dans le camp de Zaatari, en Jordanie. Son livre Les langues au cœur de l’exil est le fruit de sa recherche doctorale qui analyse cette complexité humaine. Depuis 2022, elle poursuit ses recherches auprès des migrants en Jordanie, notamment les réfugiés palestiniens dans le camp de Zarqa et les migrants Rohingyas dans le quartier pakistanais.

Agnès Montanari est juriste de profession. La carrière de photographe documentaire d’Agnès débute avec sa première exposition à New Delhi (Inde), « La Cité des Djinns » en 2001. Depuis, elle enseigne la photographie et développe des projets documentaires et de communication pour différentes organisations, dans  différents pays. Son expérience professionnelle et ses intérêts personnels l’amène à se concentrer sur les questions sociales et humanitaires liées aux groupes de personnes vulnérables. En février 2013, l'ONG Save the Children lui demande d'enseigner la photographie dans le camp de réfugiés de Zaatari, en Jordanie. Prévus pour une période de 3 mois, les cours de photographie ont duré 3 ans. Pendant cette période, avec l’assistance de ses étudiants, elle organise différentes expositions en Jordanie et ailleurs, suivies de la publication d’un blog et de deux livres dont « Then and Now », une collection de dessins, d'images et de textes qui racontent la vie en Syrie avant la guerre et la vie quotidienne dans le camp de Zaatari. Iris Padiou est docteure en sciences du langage, enseignante-chercheure (ATER) à l’Université Sorbonne Paris Nord, affiliée à l’Institut Convergence Migration. Ses travaux portent sur les enjeux liés à la mise en œuvre de l’hospitalité auprès des personnes sans domicile et/ou migrantes. Elle s’intéresse plus particulièrement à l’hospitalité associative, aux relations qui se nouent entre accueillants et accueillis, à la tension entre recherche d’égalité et reproduction d’inégalités dans la rencontre entre accueillants et accueillis. Elle aborde ces questions par le biais du langage : étude des interactions, des processus de catégorisation, des ethos déployés par les associations et par leurs membres, de la place donnée aux langues dans l’hospitalité.

Valérie Spaëth est professeure des universités en SDL/DDL à la Sorbonne Nouvelle. Elle est spécialiste de l'histoire des politiques linguistiques éducatives et de la diffusion de l'enseignement du français langue étrangère et seconde. Elle est actuellement directrice de l'UFR LLD (Littérature, Linguistique, Didactique) et membre du DILTEC EA 2288, laboratoire dont elle a assuré la direction adjointe (2012 et 2014) puis la direction (2014-2020). Pendant la période 2016-2020, elle a codirigé la thèse d’Amal Khaleefa et lui a apporté son soutien jusqu’à la publication de son ouvrage, pour lequel elle a rédigé la préface, offrant ainsi une introduction éclairante et essentielle à sa lecture. Sana Yazigi est graphiste diplômée de la faculté des Beaux-Arts de l’Université de Damas en 1993. En mai 2013 elle lance « Mémoire Créative de la Révolution Syrienne ». Ce site en accès libre recense et archive en trois langues toutes les productions culturelles et artistiques nées durant la révolution et la guerre, et produites depuis, en Syrie et en diaspora : https://creativememory.org/fr/archives/. Initiatrice du premier agenda culturel bilingue syrien, The Cultural Diary, qui couvre l’actualité culturelle de Damas et des grandes villes de Syrie de 2007 jusqu’au départ pour Beyrouth en 2012. Au Liban, elle crée l’initiative ALWAN qui organise des ateliers d’art thérapie pour les enfants réfugiés et des séances d’accompagnement psychologique pour les adultes.