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ESPACES, SCÈNES ET HORS-CHAMPS DE L’EXPOSITION : translations, transpositions, infiltrations

du 9 mars 2020 au 11 mars 2020
De 9h00 à 18h30

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Comité d’organisation : Cécile CAMART, Térésa FAUCON, Cécile SCHENCK

Présentation :

Les formats très variables de l’exposition qui se déclinent aujourd’hui ne cessent d’interroger l’avènement de l’œuvre et le moment précis où celle-ci « a lieu » ; plus largement, et au-delà du champ de l’art stricto sensu, ces nouveaux périmètres manifestent la profonde mutation des conditions de visibilité des objets, des gestes, des discours, au sein d’une stratégie d’indistinction volontaire entre ce qui relève tout à la fois de la séance, du concert et de l’énoncé performatif.

Peut-on situer les scènes de l’exposition aujourd’hui ? Après les crises de la critique institutionnelle et du white cube, l’acte d’exposer connaît-il des instances hybrides, des régimes de mise en vue, de monstration, qui opèrent par l’entremise d’un détournement des cadres et des espaces de création et de diffusion ? L’exposition est-elle un média, un médium, un milieu, un environnement, une ambiance ? De quelle exposition, de quels dispositifs (scéniques, visuels, performatifs) parle-t-on, et à partir de quand sommes-nous placés dans un contexte d’exposition ? Cette notion est-elle encore opérante, ou faut-il lui préférer le concept d’édition, dans une acception élargie qui pourrait distribuer le geste éditorial au sein d’un collectif tour à tour collectionneur, sampleur, monteur, instrumentiste ?

Lorsque des œuvres issues de collections sont littéralement transportées, déballées, dévoilées et manipulées sur scène, créées spécialement pour le plateau ou encore mimées, incarnées par les interprètes d’une partition dansée, lorsqu’elles sont filmées et montées pour rejoindre une galerie télévisuelle, composer une histoire visuelle des contextes de visibilité et leurs limites, lorsque des visiteurs et des spectateurs se trouvent à leur tour filmés dans un renversement différé du dispositif expositionnel, de quel acte de monstration s’agit-il au juste et comment les régimes de la présentation et de la représentation en viennent-ils à se rencontrer ? Comment qualifier ces lieux et ces hors-champs depuis lesquels agissent ces objets matériels et immatériels exhibés sous notre regard ?

Que signifie l’acte d’exposer la captation dans des contextes d’hybridation des médiums ? S’agit-il de filmer, transformer, projeter en direct ou faut-il prendre en compte dans sa totalité le hors-champ du cinéma sur la scène ? Ces phénomènes de transposition, de translation et d’infiltration s’opèrent à différents niveaux, de la « scène d’exposition » au « cinéma d’exposition », en passant par l’espace de démonstration et de manipulation, de la period room à la pièce restituant une atmosphère (Atmosphärenraum), de la présence scénique à la présence médiatique, en passant par les interstices sociaux où se développent d’autres formes relationnelles, situationnelles et esthétiques.

Les « nouvelles scènes » et leurs processus d’exposition de la danse (ou de la performance) échappent aux catégories établies, hors de la black box du théâtre. D’une scène à l’autre, se déploient alors autant d’expositions que de propositions protéiformes désignant la complexité d’objets situés ou non situés, tant ils révèlent la porosité du politique, affleurant dans chaque déplacement – du regard, du corps et des discours – comme un engagement à agir sur le monde.

Type :
Colloque / Journée d'étude
Lieu(x) :
Salle Athéna
Maison de la Recherche
de l'Université Sorbonne Nouvelle
4, rue des Irlandais
75005 Paris

mise à jour le 3 mars 2020


Renseignements

Accès


Salle Athéna
Maison de la Recherche
de l'Université Sorbonne Nouvelle
4 rue des Irlandais
75005 Paris

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