Depuis une vingtaine d'années, la circulation de l'information a été modifiée en profondeur, avec l'apparition de nouvelles pratiques, de nouveaux outils et surtout de nouveaux acteurs. On serait passé des médias « classiques » de l'information - radio, télévision, presse écrite - à la prégnance des transnationales de l'information et de la communication, de l'Internet et ses avatars. L'Internet, le Web 2.0, les sites de réseaux sociaux, Twitter, etc. sont tous des vecteurs de multiplicité, d'ubiquité et d'accélération des flux de toutes natures : des flux d'information-news, qui nous intéressent ici, jusqu'aux flux - interdépendants - des capitaux. Si les nouvelles sont marquées par la notion de « flux », quelle en est la provenance, autrement dit la « source » ? En la matière, l'information étant caractérisée par l'abondance, les sources sont à la fois multiples et changeantes : quelles problématiques cela révèle-t-il ? Les flux parviennent-ils, au moins en partie, à être canalisés par les professionnels de l'information ? Si tel est le cas, par quels dispositifs et selon quelles règles ? par quels agents autrement appelés éclusiers/« gate-keepers ». En outre, s'il semble admis que les dispositifs décrits ci-dessus modifient la rapidité de diffusion des messages, en amplifient-ils pour autant la « résonance » ? Les messages diffusés hors médias et hors intermédiaires traditionnels (telles les agences) parviennent-ils à se distinguer au milieu d'un tel « flot » qui se densifie par l'accroissement de ces pratiques ? La journée d'études Sources et flux des nouvelles, organisée par le laboratoire CIM de l'Université Paris 3 et articulée autour de plusieurs projets de recherche ANR (Archives-AFP, IPRI et OT-Media), aura pour objectif de faire le point sur ces phénomènes.