Présentation Ce colloque sera le deuxième organisé sous l’égide de la Société d’Étude des Pays du Commonwealth (SEPC) dont les membres ont décidé de se réunir tous les deux ans lors d’un colloque international. La SEPC, fondée en 1971, fêtera également ses 50 ans d’activité. A cette occasion, et au vu de l’essor pris ces dernières années au sein des départements universitaires français par l’étude de sphères culturelles extra-européennes, dites « postcoloniales », il a semblé opportun de soulever la question des appellations. La controverse est vive au sujet de l’objet d’étude « postcolonial », et elle l’est également autour de la manière dont il convient de désigner ces sphères. En anglais, le terme de « Commonwealth », qui a longtemps prévalu, est devenu problématique et oblige à repenser notre perspective. L’un des objectifs du colloque est par ailleurs de scruter le glissement qui s’opère depuis quelques années entre le terme « postcolonial » (lui-même distingué de « post-colonial »), et celui de « décolonial ».
Pour explorer les possibilités sémantiques s’offrant dans la désignation des cultures anciennement colonisées, de l’Irlande à l’Afrique du Sud en passant par les Etats-Unis et l’Inde par exemple, et donc les enjeux politiques et sociaux autour des relations entre Europe et « reste du monde », nous proposons trois grands axes de réflexion interconnectés :
- Valeurs, visions et idéologies,
- Objectifs, normes et prescriptions,
- Résistances et constructions alternatives.
Le colloque sera l’occasion de mener une étude comparée des discours et théories autour du fait de la colonisation et de ses conséquences, dont on enregistre encore aujourd’hui les secousses. Il s’agira aussi de faire ressortir des visions dominantes ou des résistances et des alternatives qui dessinent des projets de société distincts à partir de la dénomination du « postcolonial ».
Comité scientifique :
- Sandeep Bakshi (Université de Paris)
- Marine Bellego (Université de Paris)
- Karin Fischer (Université d’Orléans)
- Claire Gallien (Université de Montpellier)
- Christine Lorre-Johnston (Sorbonne Nouvelle)
- Fiona McCann (Université de Lille - IUF)
- Alexis Tadié (Sorbonne Université)
- Kerry-Jane Wallart (Université d’Orléans)