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le 18 mai 2016
Présentation
La Théâtrothèque Gaston Baty de l’Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3 assure la conservation des monographies imprimées et des archives audiovisuelles de Jacques Lassalle, confiées à l’Institut de Recherche en Etudes Théâtrales (IRET). Auteur, comédien, metteur en scène, directeur du Théâtre National de Strasbourg de 1983 à 1990, puis administrateur général de la Comédie-Française de 1990 à 1993, Jacques Lassalle a mis en dépôt un nombre considérable d’archives représentant les traces matérielles laissées par l’art et le métier de metteur en scène, sur l’étendue d’une carrière riche et variée. En collaboration avec l’IRET et la Théâtrothèque, l’ENEAD (Enseignement Numérique et à Distance), investi dans sa mission de valorisation des archives à l’ère du numérique, a souhaité donner carte blanche à Jacques Lassalle. Il parlera des traces qu’il a conservées de ses mises en scène et qui peuvent constituer des archives du spectacle vivant, par essence éphémère ; il expliquera ce que représente pour un metteur en scène l'archivage de son œuvre ; et il commentera par les mots, le geste et le corps une partie de ses archives textuelles et filmiques conservées.
La table ronde envisagée rassemblera, pendant trois heures et autour de Jacques Lassalle, des spécialistes dans les domaines de l’histoire et des formes théâtrales afin de l’accompagner dans un périple qui prendra comme sujet central l’influence des contextes sur les formes prises par la mise en scène. Qu’il s’agisse des contextes culturels, idéologiques et artistiques, des formes urbaines locales ou de l’architecture de la scène, nombreux sont les facteurs qui font que telle nouvelle mise en scène de Tartuffe, à Oslo, en 1991, ne ressemble pas à la précédente, à Strasbourg en 1983, même si le metteur en scène qui la réalise est toujours le même, en 2006 à Varsovie. Cette sérialité spatiale et temporelle de la mise en scène, qui implique des formes partielles de recyclage, revisite les œuvres, réinterroge leurs énigmes et leurs secrets, réinvente les chemins de transmission aux publics qui viennent à leur rencontre. Ces aspects didactiques et ces enjeux de contextes expliquent le soutien qu’apporte l’équipe du DILTEC à cette table ronde, qui se projettera aussi dans l’avenir : la mise en scène d’Œdipe à Colone de Sophocle, prochainement à Varsovie, en 2016.
La rencontre organisée alternera la projection d’extraits de représentations théâtrales choisies et commentées par Jacques Lassalle et des interventions universitaires sur l’histoire, le contexte et la portée des pièces convoquées. La table ronde est destinée à un public large et collaboratif, d’étudiants en études théâtrales, d’étudiants en littérature et en didactique des textes et des cultures, d’enseignants et de formateurs, enfin elle est destinée à tous ceux qui s’intéressent à l’univers du théâtre et de la mise en scène.
mise à jour le 3 avril 2017