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Les nouveaux réalismes dans la culture italienne à l’aube du troisième millénaire. Définitions et mises en perspective.

du 12 juin 2014 au 14 juin 2014

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Colloque international

Lieux : Maison de la Recherche (Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3) et Maison d’Italie (Cité universitaire internationale de Paris)

Organisatrices : Maria Pia De Paulis-Dalembert et Ada Tosatti
EA 3979 - Les cultures de l'Europe Méditerranéenne Occidentale (LECEMO) / CIRCE (Centre Interdisciplinaire de Recherche sur la Culture des Échanges)

Adresses électroniques : maria-pia.dalembert@univ-paris3.fr, ada.tosatti@univ-paris3.fr


Présentation :

En 1989, avec l’écroulement du socialisme réel et la première guerre du Golfe, un nouvel ordre mondial semblait annoncer la fin de l’Histoire. Pourtant, des années 1990 à aujourd’hui, en Italie notamment, sous le choc du phénomène Mains propres, la réalité historique (fin de la Première République, corruption politique, massacres mafieux), sociale (criminalité organisée) et anthropologique (modification des modes de vie, précarisation et globalisation) est revenue en force dans les questionnements de la culture : littérature, cinéma, théâtre, bande dessinée. Finis les pastiches, l’auto-référentialité et l’ironie distanciée du postmodernisme sur lequel la littérature s’était repliée la décennie précédente.
Le « retour à la réalité » constitue désormais un concept clé tant dans la création littéraire que dans les travaux des critiques et des philosophes : loin du Néo-réalisme d’après-guerre, les « nouveaux réalismes » soulèvent des questionnements nouveaux, qui relèvent à la fois de l’historique, du politique et de la poétique.

Ce colloque international voudrait problématiser et mettre en perspective, tout d’abord, la notion du (des) réalisme(s) (non)-mimétiques dans un contexte italien globalisé : ici et maintenant, réalismes et contemporanéité vont de pair. Ensuite la question des genres, narratif, poétique ou mixte, aptes à dire les rapports de force sociaux collectifs. Si, après le succès du genre policier et noir, la littérature semble parcourue, d’après certains, par un « champ de force épique », l’autobiographie et l’autofiction remettent au cœur de la narration un ‘je’ antihéroïque et dépaysé, qui donne crédibilité et cohérence à l’émiettement du réel. Les rhétoriques hybridées constituent aussi un espace d’étude intéressant pour notre exploration, étant donné que la séparation des genres a évolué vers une hybridation perçue comme mode contemporain pour dire la complexité de la réalité. La vraisemblance s’articule alors à l’invention, la fiction déborde sur la non-fiction, le témoignage/reportage à valence mémorielle coexiste avec l’inventivité fictionnelle dans la tentative de rendre compte de la porosité entre vrai, vraisemblable, feint et faux, réalité et téléréalité, l’essai documentaire présente une mise en forme qui conjure l’instantané du présent par le temps long du récit. Les réalismes arrivent-ils alors à dire la post-réalité (hyper-réalité) façonnée par les médias ? Par quelles modalités et quels moyens ? La littérature et les arts de la réalité peuvent-ils produire un sens et agir sur le réel? Quel public supposent-ils et quel pacte veulent-ils instaurer avec lui ?

C’est à ces questions que ce colloque tentera de répondre.

Nouveauté !

Vidéo de l'ouverture officielle du colloque et du débat final entre le philosophe Maurizio Ferraris et l'écrivain Walter Siti.


Type :
Colloque / Journée d'étude

mise à jour le 3 décembre 2018


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