Accueil >> Recherche >> Actualités >> Colloques - journées d'études
Recherche
du 22 novembre 2018 au 23 novembre 2018
Organisation :
Sylvie Chalaye
Pierre Letessier
Présentation :
Corps du musicien, corps du danseur, corps du chanteur… mais aussi du spectateur ou de l’auditeur, le jazz traverse les corps, habite les gestes bien au-delà de la musique. Ce sont ces corps habités par le jazz, animés par une force esthétique libératoire, transcendante comme immanente, que nous souhaitons mettre à l’étude, mais aussi ces corps vibratoires qui prennent formes dans les créations plastiques, les images cinématographiques ou travaillent la scène et les dramaturgies contemporaines. Nous nous intéresserons à tous les corps du jazz, dansants ou musicaux, sonores ou dissonants, vocaux ou instrumentaux, fantasmés ou discriminés, noirs ou blancs, masculins ou féminins.
Le jazz est la musique qui « [a réintroduit] le corps dans la musique, lui [a donné] du corps dans des lieux qui semblaient plutôt conçus pour lui en ôter (salles de théâtre, de concert, voire d’opéra) afin de n’être plus que pure contemplation de l’esprit » écrivent Jean Jamin et Patrick Williams, mais de quel corps parle-t-on ? Celui du musicien, du chanteur, du danseur sans oublier l’auditeur-spectateur, tous ces corps n’ont pas la même façon de bouger et de se donner à voir. Aussi paraît-il plus juste de parler de corps au pluriel, mais que signifie cette prégnance corporelle et quels en sont les enjeux (esthétiques mais aussi anthropologiques, sociologiques et philosophiques) ? Au-delà du cliché selon lequel le jazz est une musique du corps, nous souhaitons nous interroger, dans cette nouvelle édition des rencontres scientifiques d’« esthétiques jazz », sur l’engagement spécifique des corps dans le jazz, mais aussi, plus largement et par delà la musique, dans les esthétiques qui revendiquent l’esprit du jazz, et sur ce que ces corps traduisent, construisent et déconstruisent.
mise à jour le 12 juin 2018