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Le sujet parlant : approches diverses

le 25 mars 2011

Journée d'études

Lieu : Maison de la Recherche de l'Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3, 4 rue des Irlandais, 75 005 Paris
Organisateurs : Christian Puech / Toni Bondi - UMR 7597 - Histoire des théories linguistiques (HTL)
Contact : christian.puech@univ-paris3.fr
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Présentation

La notion de « sujet parlant » est devenue une notion centrale pour les sciences du langage. Depuis une cinquantaine d'années, à partir de la réflexion de Benveniste, notamment et autour de la subjectivité dans le langage, on a vu se former un champ problématique ouvert, qui a posé les questions suivantes: de qui s'agit-il au juste quand on invoque le « sujet parlant »? Ne s'agit-il simplement que d'une notion  grammaticale et/ou logique?  La notion de « sujet » est-elle une notion de nature métalinguistique?
Ces sont toutes des questions auxquelles les linguistes, les philosophes et les sémioticiens se sont efforcés de répondre. Mais c'est justement à partir des travaux de Benveniste, qu'on s'est aperçu de l'étendue théorique de la notion de « sujet parlant ». Car l'appareil théorique benvenistien nous amène à déplacer l'interrogation sur le sujet, et à la pousser vers une interrogation globale sur la nature de la signification et de l'activité de langage. En travaillant l'appareil formel de l'énonciation, Benveniste a dévoilé la structure dialogique et rhétorique de chaque activité significative, et a ainsi souligné la complexité du sujet concerné par cette activité. Ce sujet est-il incarné? N'est-il qu'un opérateur formel? Quel est le rôle des autres sujets? La notion de locuteur, peut-elle mieux expliquer la nature de ce qui mobilise la langue dans l'acte d'énonciation?
On constate aujourd'hui une multiplication des questions benvenistiennes dans les débats contemporains des disciplines sémiolinguistiques. Récemment, et grâce aux travaux de Jean-Claude Coquet, on a repris la discussion autour du sujet parlant, en reconstruisant le « dialogue » entre Benveniste, Pos et Merleau-Ponty. On pense là à la renaissance d'un paradigme qui pose au coeur du dispositif théorique la question du sujet parlant. Comme l'a écrit J. C. Coquet à ce propos: «l'appropriation de la langue dans son fonctionnement « actuel » (ma langue, c'est-à-dire ma « parole », selon l'opposition saussurienne, ou mon « discours », si l'on suit Gustave Guillaume et Benveniste) est le fait d'un « sujet »: il y a une linguistique par le fait que l'homme est un sujet parlant et qu'il se connaît en tant que tel » (Coquet 2007, 22).
Quel est, donc, le statut épistémologique de la notion de « sujet » dans les sciences du langage aujourd'hui? Qu'est, que serait, qu'a été une linguistique « sans sujet » ? Quelles sont les nouvelles questions, les développements disciplinaires engendrés par l'évolution de cette notion-clé dans les sciences du langage? Comment-elle s'est développée dans la tradition saussurienne et dans les autres traditions du XXème  siècle? Est-il raisonnable de penser que la théorie de la subjectivité du langage doit s'inscrire - comme Coquet, reprenant Merleau-Ponty,  nous semble l'indiquer - à l'intérieur d'une théorie du champ de la conscience de signifier ?


Type :
Colloque / Journée d'étude

mise à jour le 7 mars 2011


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