Comité organisateur :

• Jordi Pià-Comella (Université Sorbonne Nouvelle)

Présentation :

La philosophie romaine, si longtemps méprisée, suscite un nombre croissant de travaux, la plupart d’entre eux centrés sur l’identité philosophique des différents penseurs. Le but de ce colloque est différent : il s’agit non de comprendre les variations individuelles que de poser un problème général, celui de la distance qui sépare tout philosophe romain de l’adhésion au système dont il se réclame. 

Le système avait l’avantage de la rigueur et de la clarté, mais il présentait l’inconvénient d’imposer des structures grecques à une matière vivante qui, sans être totalement étrangère à l’hellénisme, ne se confondait pas en lui. Par exemple, si dans ses lettres à Lucilius Sénèque promeut le stoïcisme, l’oeuvre ne peut se lire sans que l’on perçoive à l’arrière-plan, voire en premier plan, la présence de ces réalités incontournables qu’étaient la guerre civile, l’Empire, l’exil et les menaces permanentes pour qui pensait autrement.

En réalité, la pensée romaine ajoute à la tension déjà présente chez les Grecs, entre la philosophie et le politique, une autre forme de tension, celle entre la liberté du philosophe et la culture, au sens le plus général du terme, qui exige du penseur que la nouvelle venue ne lui fasse pas oublier le socle sur lequel s’était construite la société romaine.

Programme du colloque :

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