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La Lettre-Miroir dans l’Occident latin et vernaculaire du Ve au XVe s.
du 13 mars 2014 au 14 mars 2014
Colloque international
Lieu : Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3, Maison de la Recherche, 4 rue des Irlandais, Paris 5e
Organisatrices : Christiane Cosme (Paris3/ EA 173); Dominique Demartini (Paris 3/ EA 173) et Sumi Shimahara (Paris 4/IUF)
EA 173 - Centre d'Études du Moyen Âge - CEMA
Adresses électroniques :
p.cosme@wanadoo.fr /
dominique.demartini@freesbee.fr /
sumi.shimahara@free.fr
Présentation :
Nous avons choisi de lire la lettre antique et médiévale à travers le prisme du miroir, dans la pluralité de sens que recouvre la notion latine de speculum. Dans quelle mesure, et avec quelles spécificités, lettre latine et lettre vernaculaire peuvent-elles rejoindre cette notion ? En quoi cette notion peut-elle éclairer l’écriture de la lettre au Moyen-Âge ? L’objectif de ce colloque est d’envisager comment, malgré son inscription dans l’instant, le singulier, la subjectivité, au-delà de sa brièveté définitoire, la lettre ambitionne également d’embrasser une totalité de savoir, de se faire le porte parole ou l’image d’une représentation idéale -celle du Prince, de l’Ami, de l’Aimé(e)- invités à se conformer à leur tour au modèle idéal que leur renvoie la lettre. La lettre tendrait alors à rejoindre l’esthétique de la somme, dans des champs aussi différents que ceux des passions, du politique, du scientifique, du philosophique et du poétique. Miroir du prince ou des dames, miroir aussi d’une écriture qui se réfléchit, en vers ou, plus souvent, en prose, ou encore en prosimètre, elle est alors dominée par un projet didactique et reçue par son destinataire comme instrument de connaissance de soi, de l’Autre ou du monde. On pourra également étudier, à l’inverse, les jeux de distorsions entre la lettre et la réalité dont elle entend être l’image, quand, devenue miroir déformant, elle a pour visée de séduire ou de tromper.
A travers une approche transversale, croisant les différents champs du savoir, historique, juridique, théologique, philosophique et littéraire, pour des textes en langue latine ou vernaculaire, et sur une large période, de l’Antiquité à la fin du Moyen Âge, nous tenterons de saisir la lettre dans cette tension entre singulier et général, lyrisme et didactisme, fragment et totalité.
- Type :
- Colloque / Journée d'étude
mise à jour le 11 mars 2014