A l’ère de la globalisation, des mutations socio-environnementales et des flux migratoires, les langues évoluent dans le système mondial, qu’elles soient amoindries, transformées ou sur-développées. De la sorte, les logiques naturelles et individuelles qui président au choix des langues et qui influencent le développement des répertoires linguistiques, tendent à dévier vers des logiques économiques et fonctionnelles (supra)collectives. La recherche ne peut pas être clivée des changements mondiaux qui influencent ses modélisations, dans ses modes de productions, de financements, d’objectifs opérationnels mais aussi d’imaginaires sociétaux qui préfigurent les projets de recherches. En didactique des langues et sciences connexes (notamment la littérature, avec la littérature environnementale, l’écopoétique ; l’anthropologie...), la question de l’écologie se situe à différentes strates : dans sa matière première, à savoir les des langues (voir Calvet, 1999), ou plus pragmatiquement, dans les thématiques privilégiées en classe de langues (voir par exemple FIPF, 2017) et par exemple, dans les pédagogies (numériques) mises en œuvre. Ces journées réuniront des enseignants-chercheurs à la Station écologique de l’université de Paris, en privilégiant des interactions de proximité (chercheurs et doctorants de la Sorbonne nouvelle et de l’Université de Paris). Elles favoriseront les collaborations transversales. Les axes de travail viseront à saisir la recherche actuelle pour se projeter sur son développement durable dans un monde en transformation, en se fédérant autour de principes et de projets communs.
Références bibliographiques citées : Calvet, Louis-Jean (1999). Pour une écologie des langues du monde. Paris, Plon Écologie du français et diversité des langues, Florilège du IVe congrès régional de la CAP, Kyoto 2017, Fipf, Dialogues et cultures n°65, EME Editions.