S'insérant dans une série de colloques, de séminaires, et de workshops organisés par les membres du cluster, le colloque de 2012 se déroule à la Sorbonne Nouvelle en hommage au patrimoine moderniste de Paris, vers lequel ont gravité des générations successives d'écrivains et d'artistes du monde entier qui, en amenant leurs pratiques culturelles et esthétiques, ont rejoint une communauté artistique pour ensuite rentrer ou parfois rester (d'où le titre du colloque, qui emploie le terme « exilé » dans son acceptation la plus ouverte, proche d'expatrié). Cette communauté où se côtoyaient des exilés ou expatriés des quatre coins du monde déclinait le déferlement du modernisme dans un éventail de courants culturels, allant du cubisme au surréalisme et à l'existentialisme. Un siècle après les tout premiers passages de Gertrude Stein et de son cercle, ce colloque célébrera les histoires locales, nationales, internationales, et interculturelles du modernisme.
Le premier objectif : éclairer les liens entre le courant esthétique européen et les modernismes de l'Amérique du Nord et d'autres aires géographiques encore en marge, qui se sont déployés plus tardivement, se chevauchant parfois avec le postmodernisme et entrant en dialogue avec le post-colonialisme. Mais aussi servir la transmission de ces patrimoines dans l'esprit du mandat d'EMiC. Le colloque rassemblera des universitaires mais aussi des acteurs du monde de l'édition qui s'intéressent aux problématiques des échanges culturels, de la traduction interlangues et multilangues, des influences interdisciplinaires et intermédiales, et des collaborations transnationales. Parmi nos participants se trouveront des spécialistes de la production et de l'économie numérique globalisée et des technologies digitales. Les intervenants traiteront les questions du 21e siècle concernant les transformations des médias et les environnements de lecture innovants.