Plus encore que l’antifascisme et peut-être même que l’antiaméricanisme, l’anticommunisme est un parent pauvre de l’historiographie. Il n’existe à ce jour, pour s’en tenir à la France, qu’une synthèse, inachevée, d’une histoire de l’anticommunisme hexagonal.

Une première ambition de ce colloque sera de préciser les significations de l’anticommunisme afin de mettre en lumière le fait que cet objet, polymorphe et polysémique, est beaucoup moins univoque que ne l’ont considéré les communistes eux-mêmes ou leurs adversaires les plus acharnés.

L’anticommunisme n’est par ailleurs pas seulement une idéologie ou une contre-idéologie mobilisée par des intellectuels, des organes de presse, des forces politiques ou syndicales et plus largement associatives car, entendu ici comme la lutte contre un communisme assimilé à un complot contre l’ordre établi, il a pu générer des politiques gouvernementales de répression qui ont marqué notamment l’histoire de la France de l’entre-deux-guerres.

En troisième lieu, il sera loisible de s’interroger sur la sociologie des anticommunistes. Ses adversaires originels, conservateurs et nationalistes, sont à prendre en considération, mais ils ne sont pas les seuls. Les dissidents, les « ex » ou les transfuges de gauche comptent aussi beaucoup.

Intervenants de la Faculté des Lettres
Olivier Dard, professeur d'histoire contemporaine à l'UFR d'histoire
Simon Catros, docteur en histoire de la faculté des Lettres et PRAG en histoire à l'INSPE de Paris

Organisateurs et organisatrices

• Olivier Dard, Faculté des Lettres de Sorbonne Université, UMR SIRICE
• Noëlline Castagnez, Université d’Orléans, laboratoire Polen
• Gilles Richard, UMR ARENES du CNRS
• Jean Vigreux, Université de Bourgogne, LIR 3S

Partenaires

• ICEE (EA 2291)
• POLEN (EA 4710)
• SIRICE (UMR CNRS 8138)
• ARENES (UMR CNRS 6051)
• Société française d'histoire politique (SFHPo)