Colloque organisé par le CRP19 de la Sorbonne Nouvelle et par l'association Sigismondo Malatesta. Présentation
Plutôt que nous interroger sur le sens qu'on doit donner aux mots romantique, romantico, romantic, romantisch, nous voudrions concentrer nos efforts sur la compréhension de quelques phénomènes importants qui caractérisent l'époque dite romantique. Notamment le rapport entre raison et irrationalité, qui subit une évolution évidente par rapport à la perspective tracée par les Lumières, mais qui, malgré cette évidence, reste difficile à définir. On envisagera donc le romantisme dans sa relation avec la culture qui le précède, plutôt qu'avec celle qui le suit. Pour saisir la nouveauté du romantisme il semble nécessaire de l'inscrire, comme l'ont fait Hans Eichner, Georges Gusdorf e René Wellek, dans une perspective historique très ample. La question de l'irrationalité romantique doit pouvoir être soustraite à la banalité de l'opposition entre une conception rationnelle-empirique et une conception sentimentale, passionnelle, voire mystique. Cela n'est possible que si on fait le lien entre le problème de l'irrationalité et le problème de rapports entre science et histoire.