Responsable(s)

• GUERIN Emmanuelle

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Objectifs

Les besoins sont appréhendés tant du point de vue macro en considérant l’influence des normes collectives fétichisées (au sens bourdieusien) que du point de vue micro en considérant les enjeux des interactions. Il est en fait question de considérer que l’actualisation de la langue est le fruit de l’imbrication de ce que Goffman envisage comme les « façades » sociale et personnelle. Quant aux ressources, elles sont à regarder comme l’ensemble des référents linguistiques et culturels dans lequel puisent les locuteurs pour répondre à leurs besoins communicationnels. S’y intéresser revient à s’interroger sur l’état actuel de la société et des pratiques qui la structurent.

Ce séminaire pointera en particulier l’adaptation du français à la globalisation que l’on distingue de la mondialisation (voir les travaux de Rocher ou Selim) qui a notamment pour conséquence de multiplier les situations de communication (donc les besoins) et les ressources linguistiques/culturelles.

Dans une première séance, nous poserons le cadre théorique qui permettra de saisir les enjeux d’une conception de l’actualité d’une langue comme le français. Lors d’une seconde séance, nous nous intéresserons particulièrement aux contacts du français avec d’autres langues d’abord dans une perspective historique pour mieux saisir les effets sur l’état du français aujourd’hui. La troisième séance permettra d’affiner le regard porté sur le phénomène d’emprunt, sa dynamique néologique et ce qu’elle dit des positionnements socio-identitaires des locuteurs. Enfin, la dernière séance permettra d’aborder la problématique telle qu’elle se pose au-delà des frontières de l’hexagone, en particulier aux Antilles françaises et en Suisse, en s’interrogeant sur l’accommodation du français aux spécificités sociolinguistiques de ces territoires.

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