Ce séminaire doctoral en anthropologie linguistique est ouvert à tout étudiant de doctorat et de master concerné par le recueil de données langagières en situation. Nous traiterons plus précisément des modalités de l’enquête de terrain face à la parole, quand elle est en même temps objet de recherche, moyen de communication et outil d’analyse. A partir d’expériences ethnographiques particulières menées sur différents terrains, nous verrons comment les outils méthodologiques de l’anthropologie linguistique peuvent conduire à une compréhension plus fine des productions langagières et des enjeux sociaux ou relationnels qu’elles impliquent.

 Contenu :

Pour cette première année, nous accueillerons Sophie Chave-Dartoen (MCF-HDR, université de Bordeaux) qui confrontera idéologie linguistique et pratiques sociales à partir de son terrain wallisien (océan Pacifique) ; Samia Khichane (Docteure en anthropologie de la Sorbonne Nouvelle, LACITO) qui défendra la nécessité de l’enquête en terrain de proximité en étudiant les usages de l’injure chez les femmes kabyles ; Camille Riverti (Docteure en anthropologie, ATER, EHESS) qui analysera, à partir de ses travaux sur la farce verbale quechua, ce qui est en jeu lorsque l’humour, en tant que pratique interactionnelle, devient objet de l’enquête ethnographique, en particulier quand il prend pour cible l’enquêteur lui-même (Andes centrales du Pérou) ; Alice Degorce (Chargée de recherche, IRD) qui traitera des enjeux relationnels et sociaux lors de funérailles au Burkina Faso, à partir de l’analyse de chants ; ; et enfin Philippe Glâtre (Doctorant, LACITO-Sorbonne Nouvelle) qui insistera sur la nécessité d’analyser les lieux d’énonciation de la poésie orale à La Réunion pour avoir accès à la dimension cachée du discours subalterne en contexte postcolonial.