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ED268 2019/2020 La traduction d’édition : aspects culturels et institutionnels

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Inscription obligatoire auprès de:
isabelle.collombat@sorbonne-nouvelle.fr

ou lors de la première séance

Objectifs

En Amérique du Nord, on a tendance soit à considérer la traduction littéraire comme toute activité de traduction visant la production de livres publiés par des maisons d’édition reconnues, soit à ne considérer que la traduction de littérature, au sens large, sans mentionner ni même envisager la question de la traduction d’œuvres non littéraires ; ainsi, si Claxton (2005) distingue, au sein de la traduction littéraire, la non-fiction de la fiction, il est clair dans son propos que la catégorie « non-fiction » réfère à la « littérature non fictionnelle en prose », pour reprendre le terme de Genette (2004 [1991] : 105), soit essentiellement l’essai, l’ouvrage d’histoire, la biographie. Pour Le Courtois et Yala (2007 : 78), a contrario, le traducteur d’édition traduit tout ce qui se publie : littérature, mais aussi essais, guides pratiques, biographies, beaux-livres, etc. Elles mentionnent néanmoins que pour l’Association des traducteurs littéraires de France (ATLF), toutefois, tout traducteur travaillant pour un éditeur pourrait être considéré comme traducteur littéraire, tandis que d’autres estiment que « la traduction littéraire est un genre à l’intérieur de la traduction d’édition » (Le Courtois et Yala 2007 : 79).

De part et d’autre de l’Atlantique, la dichotomie est double : si, au Canada, l’on oppose seulement littérature fictionnelle et littérature non fictionnelle dans la sphère de la traduction littéraire, en France, l’on distingue simplement la littérature – fictionnelle ou non – de la non-littérature. Ce n’est donc pas par hasard que le terme de traduction d’édition, qui englobe ces deux dernières supra-catégories, y est plus couramment utilisé qu’au Canada. Au final, la distinction entre traduction d’édition et traduction littéraire s’opère lorsque l’on distingue le contexte d’exercice de la profession de la nature même du mandat de traduction ; de fait, un traducteur littéraire sera forcément un traducteur d’édition. Par contre, un traducteur technique pourra œuvrer dans différents contextes, compris comme traducteur d’édition. Essentiellement, le traducteur d’édition, quel que soit son domaine de spécialisation, traduit des livres pour un éditeur, ce qui induit un mode de relation professionnelle et de rémunération très différent de ce qui prévaut dans les autres contextes, sans compter qu’il traduit exclusivement des textes longs.

Cette école d’été, qui s’inscrit dans la programmation de la Chaire croisée en Humanités Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3 / Université de Montréal, visera à mieux cerner les recoupements et différences entre les pratiques des traducteurs d’édition selon le champ national (France, Québec), le secteur éditorial (littéraire, général, éducatif, savant, etc.) et le type des structures (grands groupes, maisons commerciales indépendantes, microédition) dans lesquelles ils opèrent. Y seront réunis des intervenants et participants des milieux éditoriaux et universitaires.

Références :

CLAXTON, Patricia. 2005. « La traduction littéraire au Canada », communication présentée au Congrès de l'OTTIAQ le 25 novembre 2005 dans le cadre de la table ronde « L'Édition, milieu aux multiples horizons »

GENETTE, Gérard. 2004 [1991]. Fiction et diction. Paris, Seuil, coll. Poétique

LE COURTOIS, Hélène et YALA, Amina. 2007. Les métiers des langues. Paris, Éditions L’Étudiant

 

Horaires

Jeudi 25 et vendredi 26 juin 2020

salle Claude Simon

Maison de la Recherche
4, rue des Irlandais 75005 Paris

 

mise à jour le 9 octobre 2019


Renseignements :

ED 622 - Sciences du langage
Université Sorbonne Nouvelle

MAISON DE LA RECHERCHE

4, rue des irlandais

75005 PARIS

Tél. : 01.55.43.08.82
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