Organisation du colloque :

Université Sorbonne Nouvelle (CEO), IRMC de Tunis, Université de Lille (Clersé, CNRS)

Coordination :

Abdelhafid Hammouche (Clersé-CNRS), Monia Lachheb (IRMC de Tunis) et Safaa Monqid (CEO) 

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Lien de l'appel vidéo : https://meet.google.com/gvd-yhjb-scb
Ou composez le : ‪(US) +1 609-831-2632‬ CODE : ‪867 681 647‬#

Les institutions partenaires : Université Paris 3, Sorbonne Nouvelle, IRMC de Tunis, Université de Lille Argumentaire Les débats sur les mouvements de population et sur les migrations relèvent de l’actualité politique et sociale, aussi bien dans les pays dits du Nord que dans les pays du Sud. Les migrations, entendues ici au pluriel pour signifier une multitude de fondements et d’horizons qui se redéfinissent dans le temps, selon les sociétés impliquées par ces mouvements de population, sont rarement appréhendées sur le registre des effets sur les représentations des rapports amoureux. Pour contribuer à mieux les faire connaître sans se limiter aux seules unions matrimoniales, le colloque se veut l’occasion d’élargir le questionnement en problématisant les effets supposés en les articulant aux dynamiques migratoires. Parler ici de dynamique migratoire revient à lier les deux sociétés d’émigration et d’immigration. Pour ne pas ignorer la période actuelle sans s’y enfermer, la dynamique dont il est question est celle qui s’affirme depuis les années 1960, celles des décolonisations, à aujourd’hui. Quant aux sexualités, perçues comme relevant de la sphère privée, elles sont longtemps restées rattachées au registre des mœurs et en dehors du débat politique, et se sont peu conjuguées avec l’analyse des expériences migratoires (Arab, Gouyon et Moujoud, 2018). Si les questions qui leurs sont associées, sont reconnues comme éminemment politique, elles concernent principalement les politiques publiques relatives à la santé reproductive et la prévention des maladies sexuellement transmissibles (Paternotte, 2012). Toutefois, certains travaux renseignent sur les politiques européennes liées aux demandes d’asile sur la base de l’orientation sexuelle (Hamila, 2019). Dans le contexte de la « migration sexuelle », les politiques migratoires tentent d’imposer une vérité « homosexuelle » qui ne tient pas compte des réalités ethnosexuelles des demandeurs d’asile. Elles prescrivent des standards de définition du genre et des sexualités pour contrôler l’intime que les migrantes et les migrants doivent incorporer et s’y conformer (Fassin et Salcedo, 2019). Ainsi, privilégiant la prise en compte des rapports de genre et les approches comparatives et pluridisciplinaires, le colloque se donne pour ambition de traiter des corps en déplacement au prisme des sexualités et de leurs reconnaissances politiques dans l’espace maghrébin et, plus largement dans les sociétés méditerranéennes. Se situant dans le prolongement des préoccupations de recherche de l’équipe organisatrice1 , il se propose de traiter plus frontalement la considération politique des migrantes et des migrants en tant que personnes sexuées.