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le 12 décembre 2017
Présentation : Si, depuis plusieurs décennies, les historiens, qu’ils soient médiévistes (J-C Schmitt, La raison des gestes, 1990), ou historiens de l’art (A. Chastel, Le geste dans l’art, 2001) ont attiré l’attention sur l’intérêt d’études concernant la gestuelle, encore bien des recherches restent à mener en particulier dans le croisement entre ces deux systèmes sémiotiques différents que sont le langage verbal et un aspect particulier de celui du corps qu’est le geste. Contrôlé par la raison (gestus), désignant plus en général la mobilité du corps extériorisant celle de l’âme (motus), le geste à la fin de la Renaissance, à la fin de la Renaissance peut aussi être un cenno (Giovanni Bonifacio, 1616), c’est-à-dire ni tout à fait un acte, ni tout à fait un geste, expression à peine ébauchée d’une « éloquence muette » et d’une « verve silencieuse » qui contraste avec la gesticulatio non maîtrisée, ou bien cultivé au cours de cette même période par exemple dans la commedia dell’arte.
La Première Modernité s’interroge de multiples manières sur la grande diversité de ce langage qui peut tout aussi bien être naturel, non contrôlé, que construit, codifié ou longuement travaillé. De quelles manières, selon quels paramètres, avec quels objectifs s’interroge-t-on alors sur ce mode de déchiffrement du monde qui, à travers des signes non verbaux directs, ou indirects, naturels ou élaborés en tant que moyens de communication, ou encore patiemment appris dans la perspective d’une maîtrise technique (du dessinateur au chirurgien en passant par le peintre, le danseur, l’acteur, l’ecclésiastique, le juriste, ou l’homme politique) ?
Dans les limites chronologiques du CIRRI de Paris 3 et du LER de Paris 8, nous tenterons d’apporter quelques réponses à ces questions, à partir de textes et d’images, dans une approche interdisciplinaire associant Italie, Espagne et France.
mise à jour le 24 novembre 2020