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Chloé Delaume : une oeuvre intermédiale

du 17 janvier 2024 au 19 janvier 2024
 

Colloque international

Organisation : Bruno Blanckeman (Université de la Sorbonne Nouvelle), Dawn Cornelio (University of Guelph), Alexandre Gefen (CNRS), Miriem Méghaïzerou (Université de la Sorbonne Nouvelle), Chloé Ouaked (Université de Limoges), Eugénie Péron-Douté (Université de Limoges)

Contacts :
Miriem Méghaïzerou : mir_meg@yahoo.fr
Eugénie Péron-Douté : eugenie.perondoute@yahoo.fr


Comité scientifique : Bruno Blanckeman, Dawn Cornelio, Alexandre Gefen, Miriem Méghaïzerou, Pascal Mougin, Chloé Ouaked, Eugénie Péron-Douté, Lionel Ruffel, Gisèle Sapiro

Présentation

En 1999, Chloé Delaume commence à écrire pour les revues post-situationnistes Tiqqun et EvidenZ, où elle s’exerce à des formes narratives brèves. Ses deux premiers romans, Les Mouflettes d’Atropos (2000) et Le Cri du sablier (2001), posent les jalons d’une autofiction expérimentale qui explore le moi pour mieux déconstruire le trauma, le récit familial et le couple. Dès ses premiers récits, Chloé Delaume a su imposer une langue inventive, où la narration fragmentaire participe à la création d'une identité hybride, par laquelle l’intime croise le politique. En effet, l’écrivaine aborde aussi des sujets de société tels que la prostitution, le patriarcat, le féminisme et la sororité.
En outre, l’écriture fragmentaire questionne les limites du récit, le laboratoire expérimental inventant un je en mouvement, qui se métamorphose de fiction en fiction. Autoréflexive, l’autofiction interroge autant l’identité que les formes de l’écriture littéraire, de La Vanité des Somnambules (2002), jusqu’à Où le sang nous appelle (2013), roman co-écrit avec Daniel Schneidermann, en passant par Une femme avec personne dedans (2012). La multiplication des dispositifs narratifs témoigne de la vitalité de l’autofiction, qui lorgne du côté de la fan fiction (Corpus Simsi. Incarnation virtuellement temporaire et La Nuit je suis Buffy Summers) et du récit-jeu (Certainement pas). L’écrivaine mêle les genres et les tonalités, scrutant du côté de la fable au réalisme magique (La Vanité des Somnambules), du poème en vers libres (Monologue pour Épluchures d’Atrides), de la nouvelle (Narcisse et ses aiguilles et Le Deuil des deux syllabes), du théâtre (Certainement pas et Au commencement était l'adverbe), de la dystopie (Les Sorcières de la République), du manifeste féministe (Mes bien chères sœurs), ou encore, du roman sentimental (Le Cœur synthétique). Intermédiale, l’oeuvre de Chloé Delaume comprend des lectures musicales, des chansons, des clips, des scénarios et des cycles de performances autour de figures de la mythologie, ces manifestations participant de l’hybridité esthétique par laquelle l’écrivaine conteste toute forme instituée de la littérature. Ainsi, par la diversité de ses formes, l’autofiction participe à la redéfinition de la littérature.

Parallèlement aux débats académiques, dans la perspective de faire dialoguer la recherche universitaire et la création artistique, deux soirées littéraires en présence de l’écrivaine seront
organisées à la Maison de la Poésie de Paris.

https://www.fabula.org/actualites/112185/chloe-delaume-une-oeuvre-intermediale.html


Par sa participation aux revues philosophiques Tiqqun et EvidenZ, en 1999, Delaume a su imposer un « je » littéraire au croisement du privé et du politique, dans un style fragmentaire et incisif. Ses deux premiers romans, Les Mouflettes d’Atropos (2000) et Le Cri du sablier (2001), ouvrent la voie à une autofiction expérimentale centrée autour du roman familial, explorant tour à tour le trauma, la prostitution, les impasses du patriarcat, la construction de soi, le couple, le féminisme et la sororité. Ces thèmes, non exhaustifs, constituent les pistes d’une écriture autoréflexive qui interroge autant l’identité que les formes du récit d’autofiction, et ce, dès La Vanité des Somnambules (2002), jusqu’à Où le sang nous appelle (2013), roman co-écrit avec Daniel Schneidermann, en passant par Une femme avec personne dedans (2012).

Dès ses premiers récits, Chloé Delaume a su imposer une langue inventive, où la narration fragmentaire participe à la création d'une identité hybride, dans une forme en mouvement. Pluriel « je » de l’autofiction se métamorphose de récit en récit, l'écriture engageant le corps dans  l'expérimentation ('habite dans la télévision). En questionnant les limites du récit littéraire, notamment à travers la fan fiction (Corpus Simsi. Incarnation virtuellement temporaire et La Nuit je suis Buffy Summers) et le récit-jeu (Certainement pas), l’autofiction participe aussi à la redéfinition de la littérature. L’écrivaine mêle en effet les genres et les tonalités, scrutant du côté de la fable au réalisme magique (La Vanité des Somnambules), du poème en vers libres (Monologue pour Épluchures d’Atrides), de la nouvelle (Narcisse et ses aiguilles et Le Deuil des deux syllabes), du théâtre (Certainement pas et Au commencement était l'adverbe), de la dystopie (Les Sorcières de la République), du manifeste féministe (Mes bien chères sœurs), ou encore, du roman sentimental (Le Cœur synthétique). Intermédiale, l’oeuvre de Chloé Delaume comprend, en outre, des lectures musicales, des chansons, des clips, des scénarios et des cycles de performances autour de figures de la mythologie, ces manifestations participant de l’hybridité esthétique par laquelle l’écrivaine conteste toute forme instituée de la littérature.
 


Type :
Colloque / Journée d'étude, Rencontre - débat
Lieu(x) :
Maison de la Recherche
(17 et 18 janvier), INHA (19 janvier) et Maison de la Poésie
(soirées du 18 et 19 janvier)
Partenaires :
Université de Limoges et Guelph University (Canada)

mise à jour le 6 décembre 2023


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