Projet scientifique « La patrimonialisation de l’art rupestre d’Afrique »

Sorbonne Alliance – équipe conjointe des universités Paris 1 et Sorbonne Nouvelle

Le projet se propose d’organiser une manifestation autour de l’exposition de la collection Frobenius, qui aura lieu de début octobre 2023 à mai 2024 au musée de l’Homme à Paris, et de préparer le dépôt d’un projet de recherche commun ANR à Sorbonne Alliance et à l’Institut Frobenius. Deux enseignants-chercheurs de La Sorbonne Nouvelle et un enseignant-chercheur de l’Institut Frobenius sont les commissaires de l’exposition. Le projet scientifique vient s’adosser à l’exposition en abordant la question majeure de la patrimonialisation de l’art rupestre, et permet ainsi à Sorbonne Alliance une visibilité accrue de ses activités scientifiques auprès de tous les publics.

L'art rupestre - peintures et gravures anciennes sur des surfaces rocheuses - est un témoignage visuel de l'histoire humaine mondiale. Il représente la plus ancienne forme d'expression visuelle et de communication de l'humanité. En Afrique, cet art rupestre est une ressource culturelle non renouvelable difficile à protéger car elle se trouve principalement dans le paysage ouvert. Beaucoup de sites d'art rupestre ont, au cours des dernières décennies, subi des dommages et des dégradations majeurs dus à des activités anthropiques telles que le tourisme, les carrières, les graffitis ou d'autres formes de vandalisme (Nhamo 2018). Cette destruction continue à avoir des impacts irréversibles sur la vie des gens, les privant d'aspects majeurs de la perception de soi, de l'identité et de l'appartenance. L'art rupestre peint, qui en est la forme la plus spectaculaire, est particulièrement vulnérable.