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Une expiration naïve et désenchantée

Une expiration naïve et désenchantée


« Une expiration naïve et désenchantée nourrit ma réflexion.
Si seulement l'espèce humaine était unanime et pouvait se mettre d'accord sur l’inexistence d'un dieu quelconque — concept divisant plus qu'il réunit ; et, accepter qu'elle est livrée à elle-même, sans destinée propre, que c’est une entité là par hasard, un infime élément d'un univers qui n'a que faire d’un microcosme déprimé cherchant toujours à expliciter sa présence sur la planète terre.

Pour l'instant, cette entité de bipèdes suicidaire n'est que destructrice de son lieu de vie et de sa propre existence, jusqu'à ce qu'il n'y ait plus rien à vampiriser. Il semble que son maintien est voué à l'échec.

Quoi qu’il en soit, pour me contredire, puis-je affirmer qu'il s’agit d'un passage obligatoire de l’évolution de notre humanité – s’il en reste un soupçon ; avant d’atteindre un degré d’intelligence maîtrisable, une conscience collective domptée, des degrés de compréhension universels adaptés. Par la suite, prévaudrait alors une unité qui serait capable de vivre avec le monde uniquement — celui qui reste son seul créateur jusqu’à preuve du contraire. Un environnement viable où tous les gens seraient d’accord de protéger l’espèce et le sol sur lequel ils tapent des pieds pour des caprices. Des coups de nerfs qui rappellent les bousculades au nom de la suprématie d’un père sur un autre, d’un bonbon plus goûteux qu’un autre, d’une musique plus mélodieuse qu’une autre, d’une différence plus intelligente qu’une autre. Que de chemin à parcourir ! Depuis la plus tendre enfance, l’individu apprend à stigmatiser, à classifier, à rejeter, à nuire à la culture de la différence en cultivant l’indifférence et l’égocentrisme. Je réalise que je suis face à une utopie qui me pince le cœur.»


mise à jour le 28 avril 2015


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