Traduire pour l'oreille: versions espagnoles de la prose et du théâtre poétiques français (1890-1930)
le 11 juin 2011
Journée d'études
Lieu : Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3, Maison de la Recherche, 4 rue des Irlandais, Paris 5ème Organisatrice : Zoraida Carandell - EA 2292 - Centre de Recherche sur l'Espagne Contemporaine XVIIIe - XIXe - XXe siècles (CREC) Contact : zoraida.carandell@free.fr Programme [PDF - 2 Mo]
Présentation
La présente journée d'études s'inscrit au sein d'un projet innovant, « Dire et traduire le rythme dans la prose et le théâtre espagnols du Symbolisme aux avant-gardes » qui regroupe deux ateliers, consacrés à rendre en français, quand cela est possible, le rythme de la langue source, l'espagnol. À l'inverse, nous nous proposons ici d'examiner les traductions existantes dans la période étudiée comme des recréations, qui puisent, dans la langue d'origine, le français, un nouveau souffle métrique et rythmique susceptible de renouveler les genres frontaliers entre prose et poésie. Les œuvres choisies par les traducteurs espagnols (romantiques, symbolistes pour la plupart) témoignent d'un vif intérêt pour les questions de prosodie. Mais la fidélité au rythme et aux sonorités du français est-elle pour autant observée dans ces traductions ? A l'image de ce que Miguel Gallego Roca nomme la « poésie importée », existe-t-il en Espagne un « rythme importé », dont les traducteurs seraient les passeurs privilégiés? La diction des traductions (du théâtre, de la prose poétique) suscite-t-elle un effet particulier, différent de l'effet vivant que produit une création en langue originale ? Enfin, les auteurs dramatiques adaptent-ils le vers français comme les traducteurs des maisons d'édition, habitués au respect du vers lyrique? Les deux volets de cette journée d'études souhaitent aussi interroger la scène et l'imprimé (livre, revue) comme des espaces du dire où le rythme n'a ni le même statut, ni le même corps.