Colloque international

Lieu(x) : INHA
Organisateur(s) : EA174 Marie-Madeleine Fragonnard, Christain Biet (Paris 10) dans le cadre d'un programme ANR
Contact(s) : Sara Harvey, sararvey@hotmail.com
    
Entre le milieu du XVIe siècle et le milieu du XVIIe siècle, durant un siècle, l'Europe a été secouée par des événements ultra-violents. Le théâtre, la littérature et les arts, comptables de cette violence, l'ont figurée, mise en scène, analysée afin qu'elle soit utile, selon les cas, à la propagande religieuse et/ou politique, à la réflexion, voire au doute sur les notions les plus certaines. Dans le même temps, les arts, tout en représentant l'hyper-violence, cherchent, semble-t-il, à penser à la fois la crise et la sortie de crise, la catastrophe et la post-catastrophe.

Notre axe privilégié sera le théâtre, et plus particulièrement la tragédie de martyre et le théâtre cruel et violent (dont la tragédie de la vengeance), mais aussi les récits et les représentations plastiques de ce temps.
On s'interrogera non seulement sur les manifestations formelles de ces interventions esthétiques, sur les types et les genres utilisés, mais aussi sur leur fonctions proposées (propagande, fonctions sociales, fascination), et sur leur impact, en cherchant à réfléchir aux liens que l'art et le théâtre qui nous sont directement contemporains entretiennent avec cet état ancien de l'art et de la catastrophe.
 
Nous ne souhaitons pas que les intervenants traitent d'un seul exemple bien particulier, mais qu'ils partent à la rigueur d'un ou de plusieurs exemples pour, surtout, problématiser l'une des questions posées.
L'idée est en effet de mieux comprendre, au fil des communications et des débats, la manière dont l'art théâtral se saisit de la violence, les formes qu'il emploie, et les buts esthétiques, idéologiques, politiques, religieux qu'il se fixe en matière d'impact sur un public qu'il s'agira, là aussi, de définir.