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le 26 janvier 2012
Cette recherche, co-pilotée par Daniel Urrutiaguer (Paris 3) et Philippe Henry (Paris 8), apporte des éléments d'explicitation et de compréhension affinée du fonctionnement de ces organisations au sein de la filière du spectacle vivant. Elle permet de mieux appréhender les mécanismes actuels de valorisation symbolique et économique de la production artistique et culturelle des compagnies du spectacle vivant, hors ensembles musicaux et vocaux. Elle constitue la première contribution à l'appel à propositions de recherche portant sur la mise à jour approfondie d'une « cartographie socio-économique du spectacle vivant », lancé en 2009 par le Département des études et de la prospective et des statistiques (DEPS), à la demande de la Direction générale de la création artistique du Ministère de la culture et de la communication.
L'étude porte sur l'analyse des liens entre la distribution territoriale des activités des compagnies et la structure de leurs ressources, monétaires et non monétaires. Un résultat central porte sur la construction d'une typologie selon l'importance relative de la région de domiciliation et d'implantation des compagnies dans la diffusion de leurs spectacles. Ce critère se révèle plus discriminant que le niveau de budget, le genre artistique ou encore la composition de la direction artistique. L'ancrage régional constitue cependant, pour tous les profils de compagnies, l'origine déterminante (voire exclusive) de leurs ressources. Par ailleurs et pour les compagnies prises dans leur ensemble, les établissements culturels de ville non labellisés par le Ministère de la culture et de la communication ainsi que les organisations non artistiques assurent la majorité de leurs débouchés. Une corrélation positive apparaît aussi entre, d'une part, la capacité à déplacer le centre de gravité de la diffusion des spectacles vers l'espace national ou international et, d'autre part, l'importance des cessions aux établissements culturels labellisés, qui sont de fait les plus rémunérateurs, comme la probabilité d'être conventionné par une Direction des affaires culturelles (Drac). D'autres éléments, en particulier sur l'importance de l'action culturelle, la place des résidences, la structure de l'emploi, le recours à l'externalisation des tâches administratives, les tensions propres à la filière du spectacle vivant... précisent les constats et complètent l'analyse.
mise à jour le 20 octobre 2015