Francis Guinle
Professeur
Université Lumière-Lyon2
Résumé
Partant des nombreuses références musicales dans la pièce, en particulier en ce qui concerne l'harmonie et la discorde, nous nous proposons d'examiner un procédé de composition fréquemment utilisé par les musiciens de la Renaissance : la fausse relation (en anglais false relation ou cross relation), et de quelle manière on retrouve ce procédé dans la composition de A Midsummer Night's Dream. Il est certain que Shakespeare connaissait bien la musique et son langage technique dont on retrouve des références précises dans tout le corpus. Nous ne sommes par sûr de la collaboration de Thomas Morley avec les troupes de théâtre, même si certaines de ses compositions apparaissent dans les pièces de l'époque (As You Like It, Twelfth Night), cependant, elle reste fort probable si l'on songe à celle d'autres compositeurs illustres, tels que William Byrd ou Robert Johnson . Il est certain que Thomas Morley est un compositeur en vue dans les années 1590. Son ouvrage, A Plain And Easy Introduction To Practical Music (1597), rassemble et explique, de façon assez claire, les données élémentaires et les règles et fondements de la composition musicale de l'époque, en particulier le contrepoint. A Midsummer Night's Dream est en forme de partition musicale polyphonique, qui utilise les divers procédés détaillés par Thomas Morley.
Bibliographie
Dictionnaires:
The New Grove dictionary of Music and Musicians, ed. S. Sadie and J. Tyrrell. London: Macmillan, 2001.
The Concise Oxford Dictionary of Music. Percy A. Scholes. 2nd edition, ed. John Owen Ward. London: Oxford University Press, (1964) 1975.
Ouvrages:
Morley, Thomas. A Plain And Easy Introduction To Practical Music (1597).
Ed. R. Alec Harman. London: J.M. Dent & Sons (1952), 1966.
Reese, Gustave, Music In The Renaissance. London: J.M. Dent & Sons, 1954.
Article:
Guinle, Francis. "Ordre et désordres", in Trames, Actes des journées Shakespeare-Webster (9-10-11 décembre 1988), Limoges, 1989.