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Séminaire TRACT : table-ronde avec Agnès Desarthe et Valérie Zenatti

le 2 avril 2020
De 17h30 à 19h

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Dans le cadre du Séminaire TRACT 2019-2020 "Fiction/Non-Fiction : que dit la traduction? [PDF - 225 Ko]", une table ronde est organisée avec les autrices Agnès Desarthe et Valérie Zenatti autour du thème : "Comment j’ai appris à lire, Dans le faisceau des vivants : quand la non-fiction interroge la traduction (de la fiction)"


Présentation :

Romancières, autrices jeunesses et traductrices – l’une de l’hébreu, l’autre de l’anglais – Valérie Zenatti et Agnès Desarthe ont chacune exploré avec talent les champs de la fiction et de la traduction. Elles sont aussi autrices d’ouvrages de non-fiction, deux essais autobiographiques dans lesquels elles reviennent sur leur parcours, leur rapport au roman et les liens, parfois distendus, que celui-ci entretient avec le monde. En s’interrogeant sur son passé de lectrice contrariée dans Comment j’ai appris à lire, Agnès Desarthe construit une introspection grave et pourtant pleine d’humour de son parcours scolaire et universitaire au terme duquel la traduction s’est offerte comme une étape majeure de sa réconciliation avec la lecture. Valérie Zenatti, quant à elle, a pris la plume après la mort de Aharon Appelfeld, grand écrivain israélien dont elle était la traductrice et l’amie proche, pour écrire ce qui est devenu Dans le faisceau des vivants. L’écriture du deuil la conduit dans les méandres de leurs souvenirs ainsi qu’à Czernowitz, en Ukraine, ville natale de Aharon Appelfeld et cadre d’une grande partie de son œuvre.  

Cette table-ronde permettra d’échanger sur ces différentes formes d’écriture, sur les liens qui unissent les traducteurs et « leurs » auteurs (Aharon Appelfeld pour l’une, Virginia Woolf, Cynthia Ozick ou encore Alice Munro pour l’autre) et sur la façon dont le récit autobiographique leur a permis cette prise de parole, entre fiction et non-fiction.  

 

Présentation des ouvrages et des invitées



Comment j'ai appris à lire, Agnès Desarthe, 2013 (Stock)

 

 « Apprendre à lire a été, pour moi, une des choses les plus faciles et les plus difficiles. Cela s’est passé très vite, en quelques semaines ; mais aussi très lentement, sur plusieurs décennies. 

Déchiffrer une suite de lettres, la traduire en sons fut un jeu, comprendre à quoi cela servait fut une traversée souvent âpre, et, jusqu’à l’écriture de ce livre, profondément énigmatique. »

Comment apprend-on à lire ? Comment notre désir de lecture peut-il être entravé ? Comment l’écriture peut-elle rendre meilleur lecteur ? Cheminant à travers ses souvenirs, Agnès Desarthe mène une enquête passionnante, puisant au cœur d’un secret : celui de n’avoir pas aimé lire pendant longtemps.

 

Dans le faisceau des vivants, Valérie Zenatti, 2019 (2019)

Leur relation n’était pas seulement celle d’un romancier et de sa traductrice, c’était aussi celle de deux amis qui se parlaient sans cesse.
De quoi parlaient-ils ? D’écriture, de langues, d’amour, d’animalité, d’enfance. De la terreur d’être traqué. Ils partageaient également quelques silences.   

Lorsqu’il disparaît en janvier 2018, la jeune femme ne peut se résoudre à perdre cette voix dont l’écho résonne si puissamment en elle. Après un temps de sidération, elle cherche à la retrouver, par tous les moyens. Sa quête la conduira jusqu’en Ukraine, à Czernowitz, la ville natale de l’écrivain. Il pourra alors prendre sa place, dans le faisceau des vivants.

Aharon Appelfeld était l’un des grands écrivains de notre temps.
Valérie Zenatti a traduit la plupart de ses livres, d’Histoire d’une vie (prix Médicis étranger 2004) jusqu’à Des jours d’une stupéfiante clarté, son dernier roman paru en France.

 

Agnès Desarthe


Agnès Desarthe est née en 1966. Traductrice de l’anglais, elle a reçu en 2007 pour Les Papiers de Puttermesser de Cynthia Ozick le prix Maurice-Edgar Coindreau et le prix Laure-Bataillon. Romancière, outre de nombreux ouvrages pour la jeunesse, elle a publié notamment : Un secret sans importance (prix du Livre Inter 1996), Dans la nuit brune (prix Renaudot des lycéens 2010) ou encore Une partie de chasse. Elle est également l’auteur d’un essai consacré à Virginia Woolf avec Geneviève Brisac, V.W. Le mélange des genres, d’un essai autobiographique, Comment j’ai appris à lire (Stock, 2013), qui a connu un grand succès critique et public, et d’une biographie consacrée à René Urtreger, Le Roi René, (Éditions Odile Jacob, 2016). En 2015, Ce cœur changeant (L’Olivier) a remporté le Prix Littéraire du Monde. Son dernier roman La Chance de leur vie (L'Olivier, 2018) a connu un beau succès de librairie.


Valérie Zenatti

Née à Nice en 1970, Valérie Zenatti a vécu son adolescence en Israël, dans le désert du Néguev. De retour en France, elle étudie l’histoire, la langue et la littérature hébraïques aux Langues O’. Elle a publié plusieurs livres destinés à la jeunesse dont Une bouteille dans la mer de Gaza, traduit en une quinzaine de langues, plusieurs fois primé en France et à l’étranger, adapté au cinéma et au théâtre. Son premier roman, En retard pour la guerre (L’Olivier, 2006), la fait connaître auprès d’un public adulte. Il est suivi par Les Âmes sœurs (L’Olivier, 2010) et Mensonges (L’Olivier, 2011), un récit intimiste où elle évoque sa rencontre avec Aharon Appelfeld dont elle est la traductrice.  Avec Jacob, Jacob (L’Olivier, 2014), elle se rapproche pour la première fois de l’Algérie d’où est originaire sa famille. Ce roman connaît un véritable succès, couronné par dix prix dont le prix du livre Inter l’année suivante. Également scénariste, Valérie Zenatti achève actuellement l’écriture d’une série pour Canal+.


Type :
Conférence
Lieu(x) :
Institut du Monde Anglophone
5 rue de l’Ecole de Médecine
75006 Paris

mise à jour le 16 janvier 2020


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