L'étude de la textualité médiévale est un axe majeur de l'équipe et c'est autour de lui que seront organisés plusieurs de nos projets, dans la continuation de réalisations antérieures.
Il nous paraît essentiel de continuer à explorer les formes d'écriture au Moyen Age, autour de quelques notions importantes: genres littéraires; mouvance et "frontière" du texte médiéval.
Rattaché au projet PRIMA (Imaginaire du vers et de la prose au Moyen Âge et à la Renaissance), le sujet du séminaire du CEMA pour les années 2012-2015 a porté sur les rapports entre la prose et le vers au Moyen Âge. L'opposition entre le vers et la prose est une opposition littéraire fondamentale dont le statut reste toutefois malaisé à établir. Est-elle strictement formelle, ou plus largement rythmique, générique, idéologique, voire vectrice d'imaginaires ?
Le sujet peut être abordé sous divers angles:
- L'examen des réflexions théoriques que l'usage du vers ou de la prose a suscitées: ce qui est dit sur leur nature (d'un point de vue éthique, esthétique, poétique et/ou rhétorique, idéologique etc.), ce qui est prescrit sur leur usage en fonction des champs génériques.
- Le repérage et l'examen des zones de rencontre entre vers et prose : adaptation ou réécriture (ex. dérimage médiéval), cohabitation (dans les sommes en prose du XIIIe ou dans les ouvrages scientifiques ou les traductions bibliques avec vers et gloses en prose), combinaison (le cas du prosimètre), concurrence (ex. définition de la prose classique), remplacement (voir l'évolution de la prose dramatique etc.).
- Les pratiques codicologiques associées à l'usage des formes: mise en page/ mise en texte du vers et de la prose; place respective de l'une et l'autre dans le recueil quand il y a assemblage des deux formes; évolution des pratiques du Moyen Age à la Renaissance, avec la période charnière qu'est la naissance de l'imprimerie.
mise à jour le 8 février 2017