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Se compose donq’ celuy, qui voudra enrichir sa Langue, à l’immitation des meilleurs Aucteurs Grez, et Latins: et à toutes leurs plus grandes vertuz, comme à un certain but, dirrige la pointe de son Style. Car il n’y a point de doute, que la plus grand’ part de l’Artifice ne soit contenue en l’immitation, et tout ainsi que ce feut le plus louable aux Anciens de bien inventer, aussi est ce le plus utile de bien immiter. (Deffence et Illustration, I, 8)
Horace, dès l’Antiquité, théorisa et pratiqua la poétique de l’imitation qui caractérise l’âge de l’humanisme, invitant à la lecture des anciens (Vos exemplaria Graeca/ nocturna uersate manu, uersate diurna) et revendiquant la nouveauté de sa démarche (Parios ego primus iambos ostendi Latio) − notamment de cette réinvention en latin des rythmes grecs qui caractérise ses Carmina. Or il est également à la Renaissance le poète le plus imité, le plus paraphrasé, le plus traduit aussi peut-être, et comme théoricien et comme poète. C’est ce laboratoire de la réinvention de l’œuvre d’Horace par les néo-latins, mais en « aultre langue » surtout en italien, en français, en anglais ou en polonais , c’est cette matrice de la poésie moderne que nous nous proposons d’explorer durant les séances de ce séminaire.
Nous confronterons différentes transpositions et réinvention des Carmina ou des Sermones dans les différentes langues et poétiques européennes. Ce sera l’occasion d’une enquête sur ces divers modes de la réécriture que constituent paraphrases, traductions, imitations, voire parodies.
Salle Max Milner, 17 rue de la Sorbonne, esc. C, 2e étage
De 10h à 12h le samedi
Vendredi 20 Juin Journée d’étude : Horace un laboratoire poétique :
Paraphrases, transpositions, parodies et détournements.
mise à jour le 18 juillet 2013