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Réussite au Concours de la FEMIS 2011, rencontre avec Benjamin Adam et Quentin Brayer

le 18 juillet 2011

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Pouvez-vous chacun nous présenter votre parcours à la Sorbonne Nouvelle ?

Benjamin Adam : Je suis arrivé à la Sorbonne Nouvelle uniquement en L3. Auparavant, j'étais dans une classe préparatoire littéraire (Hypokhâgne, Khâgne) option cinéma aux lycées Paul Valéry et Hélène Boucher (20e). Pour mon arrivée à l'université, j'ai continué dans cette logique en suivant deux licences à la fois, Cinéma et Audiovisuel et Lettres modernes parcours littérature. L'idée étant de garder toujours un pied dans deux aspects propre au scénario, la langue écrite d'une part et le langage cinématographique d'autre part.

Quentin Brayer : J'ai d'abord fait un BTS audiovisuel en option Image, puis j'ai obtenu une équivalence en 3ème année de Licence au département Cinéma Audiovisuel à la Sorbonne Nouvelle. La combinaison des deux formations est, je trouve, assez idéale dans la mesure où elle permet d'être confronté au cinéma selon deux approches fondamentales : technique et théorique.

Vous venez d'être reçu au concours de la FEMIS, en quoi votre formation vous a-t-elle aidé ?

Benjamin Adam : De façon générale, suivre deux licences m'a forcé à avoir une forme de rigueur dans le travail qui a aidé dans la préparation du concours qui s'étend de février à juin.
De façon plus spécifique, certains cours ont été d'une grande aide, notamment l'atelier de réalisation "Reprises d'images" de Sylvie Rollet (Benjamin et Quentin ont présenté des films dans le cadre du festival Objectif Censier organisé par Sylvie Rollet ndlr) et celui de Pierre d'Hoffelize, "De l'oeuvre écrite à l'oeuvre film". Le premier m'a aidé à mieux percevoir l'intérêt d'un travail d'équipe où le regard de l'un complète celui de l'autre. Le second intégrait des exercices d'écriture, en plus de nous informer de façon efficace sur la réalité économique du métier de scénariste.

Quentin Brayer : L'enseignement à la Sorbonne Nouvelle m'a personnellement permis d'avoir une vision plus globale du cinéma, me permettant de m'intéresser à la distribution, l'exploitation, et à la production. Cela à notamment joué un rôle dans m'a réorientation : de l'image à la production.

Vous êtes tous les deux admis dans une section différente, quels  objectifs professionnels poursuivez-vous ?

Benjamin Adam : Je désire tout logiquement être scénariste, la réalisation ne m'attirant pas  vraiment. Je préférerais écrire pour le cinéma, mais cette année a aussi été l'occasion de me renseigner sur les possibilités qu'offre la télévision.
Écrire dans ce cadre me parait tout autant intéressant.

Quentin Brayer  : Mon objectif professionnel est de devenir producteur, et dans l'idéal, de me constituer un réseau professionnel à La Femis pour pouvoir créer ma société de production. L'idée est de pouvoir produire en toute liberté, d'avoir le choix des films que j'ai envie de mettre en avant.

Citez-nous votre film et votre réalisateur préféré ?

Benjamin Adam : Pas de film ou de réalisateur en particulier, mais comme j'ai eu l'occasion d'en parler lors du grand oral pour le concours, je pense à Henri-Georges Clouzot et des films comme "Le Corbeau", "Le salaire de la peur" et "Les Diaboliques" qui synthétisent les enjeux qui m'attirent le plus dans un scénario.

Quentin Brayer : John Cassavetes,  mon film préféré : La Graine et le Mulet de Abdelatif Kechiche.

Pouvez-vous donner un conseil aux étudiants de la Sorbonne Nouvelle ?

Benjamin Adam : Il est courant en classe préparatoire d'avoir d'énormes apriori sur l'université, souvent condescendants : tous sont complètement infondés. La formation universitaire peut être extrêmement enrichissante, mais à la seule condition de s'y dévouer entièrement et de vouloir en tirer le maximum.
Comme conseil pour ceux qui voudraient passer la Fémis, il y a celui que m'a donné Claude Forest : "soyez vous-même". Cela parait insignifiant mais c'est vrai, je l'ai appliqué à chaque étape lorsque j'avais des doutes sur la pertinence de mes choix. Par exemple, "pitcher" un thriller horrifique lors de l'oral du second tour n'est pas forcément éliminatoire.

Quentin Brayer : Mon conseil est de s'investir au maximum dans des projets personnels parallèles : l'université vous laisse du temps, à vous de vous en emparer ! 

Type :
Portrait

mise à jour le 5 mars 2012


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