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Rencontre avec Monika Kliava, diplômée de la licence d'écrivain public

le 13 mai 2015

Recrutée à la fin de son stage obligatoire, Monika est désormais gérante de la Compagnie Littéraire.

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Pouvez-vous présenter votre parcours universitaire ? 

Après un an en Bachelor ès lettres - spécialité « Littérature comparée et informatique pour les sciences humaines » à l’Université de Genève, je me suis orientée vers des études de linguistique à Paris-Sorbonne et suis entrée en licence « Langue Française et Techniques Informatiques » (LFTI). Bien que certains enseignements m’aient plu et inculqué de nouvelles connaissances —  notamment les cours de lexicologie/lexicographie et typologie des langues, j’ai décidé de ne pas poursuivre dans le Master correspondant (Langue et Informatique). Je me suis donc tournée vers des études plus pratiques. Mon cœur balançait entre des études en édition et la licence professionnelle « écrivain public », un choix qui me semblait plus original.
 
Vous travaillez à la Compagnie Littéraire : quelles sont vos missions et comment avez-vous été recrutée ?

J’ai été recrutée à la suite de mon stage obligatoire en licence « écrivain public », tout d’abord en freelance, afin d’assurer la P.A.O. de certains livres, avant de reprendre les rênes de la société en octobre 2014.
Comme c’est une petite entreprise, il faut savoir être polyvalent ! Je fais surtout de la P.A.O., autrement dit, la création des maquettes des livres sous Indesign (suite Adobe) et celle des couvertures, si l’inspiration est au rendez-vous ! Je m'occupe aussi du traitement typographique des textes, ce qui permet d’alléger un peu la tâche de la correctrice. Je m'assure d'entretenir la relation éditeur-imprimeur, car sans nos amis les imprimeurs, les livres ne verraient jamais le jour !

Je fais aussi parfois du conseil en écriture — mission qui consiste à accompagner les auteurs dans l’écriture/réécriture de leurs ouvrages. Il s'agit par exemple de leur suggérer de développer un passage de leur récit qui mériterait qu’on s’y attarde, ou encore de les aider à mieux formuler une phrase qui leur tiendrait à cœur... Il est difficile de résumer le conseil en écriture. C’est une mission générale qui peut prendre diverses formes, car chaque auteur et chaque livre sont différents !

Bien entendu, j’assure les commandes des livres pour les libraires ainsi que d’autres tâches moins palpitantes, c’est à dire tout ce qui est administratif et qui concerne la gestion de la société.

Quelle est votre vision du métier « Écrivain public » ?

La fameuse question ! Avec un peu de recul, je pense avoir compris que c’est un métier très hétéroclite. Même si, pour ma part, je n’exerce que dans ma société, je sais qu’il n’en est pas de même pour mes confrères qui cumulent souvent plusieurs types de missions, variant de l’écriture administrative à l’écriture littéraire stricto sensu. Certains opèrent même comme traducteurs, correcteurs ou encore interprètes. Ce n’est pas un métier cloisonné, loin de là.
Difficile de résumer le terme. Mettre sa plume au service d’autrui ? Pourquoi pas, mais cela exclut totalement la pratique du conseil en écriture. Plutôt quelque chose du genre : « Mettre au service d’autrui sa connaissance des mots et de la langue française ». Là encore, la notion de connaissance est risquée, car certains pensent en termes de « ressenti » quand il s’agit d’écriture littéraire.
 
Vous prenez désormais en stage des étudiants de la Sorbonne Nouvelle ?

Oui ! Certains des étudiants de la promotion des écrivains publics de cette année sont venus visiter La Compagnie Littéraire, et j'en ai pris quelques-uns en stage. Mais je suis aussi ouverte à toutes les filières ! Pas de favoritisme !
 
Quels conseils donneriez-vous aux étudiants ?

Plusieurs ! Tout d’abord, si vous faites une filière où il n’y a pas de stage obligatoire, n'hésitez pas à vous lancer ! Préparez un joli C.V. et tentez votre chance. Non seulement vous pourrez mettre en pratique les enseignements qui rythment votre quotidien, mais vous pourrez également acquérir de nouvelles compétences sur le terrain, qui vous seront sans doute un jour bénéfiques.
Autre chose : cultivez votre curiosité ! L’université donne certes de bonnes bases, mais vos savoirs et votre savoir-faire seront d’autant plus étoffés si vous apprenez par vous-mêmes. Non seulement parce que vous n’aurez pas la contrainte des notes et examens, qui peuvent mettre à mal votre motivation, mais aussi parce que cela vous permettra de vous spécialiser dans certains domaines.
Et un dernier petit conseil : n’ayez pas peur de saisir des opportunités qui vous semblent intéressantes, même si elles paraissent fragiles sur le long terme ! Car, quelles que soient les difficultés auxquelles vous ferez face, je suis persuadée que vous trouverez toujours une solution !
Une carrière riche en rebondissements est tellement plus passionnante à vivre !

Type :
Portrait
Contact :
Brigitte Chotel : Chargée des relations entreprises

mise à jour le 12 avril 2016


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