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Rencontre avec Marc Dambre, fondateur du Jury du Prix de la Nouvelle

le 10 décembre 2015

A l'initiative de la création du Prix de la Nouvelle en 1995, Marc Dambre revient avec nous sur l'évolution de ce dernier au fil des années et sur son rôle de Président du jury.

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  • Comment ce Prix de la Nouvelle intervient-il dans votre parcours universitaire ?
Au cours de mes années d’enseignement au lycée et à l’étranger, j’avais mesuré ce que pouvait apporter aux élèves et aux étudiants une invitation à l’écriture. Il me semblait donc souhaitable, dans une université de lettres, langues et arts, de rééquilibrer si peu que ce soit une formation qui privilégiait le savoir et la critique aux dépens de la création. Et, quand j’ai été élu en juin 1994 Directeur de l’UFR de Littérature et linguistique françaises et latines, j’ai souhaité presque aussitôt la mise en place de ce concours. Depuis une vingtaine d’années, j’étais membre d’un jury littéraire et, en 1994, du jury du Prix de la Nouvelle du C.R.O.U.S. (Ile-de-France). Je pouvais mettre à profit cette expérience.
 
  • Comment le Prix a-t-il pris forme ?
Comme moi, Francis Gaillard, Administrateur du Service Commun d’Information et d’Orientation (S.C.U.I.O.), voyait dans le projet l’amélioration possible des relations entre les usagers de l’université. C’était offrir aux étudiants l’occasion d’éclairer les étudiants sur leur dynamisme et leurs capacités personnelles, y compris dans la perspective de leur avenir professionnel. Je suis allé plaider cette cause auprès de Mlle Suzy Halimi, Présidente de l’université, qui s’est montrée convaincue. La mise au point et le lancement ayant pris du temps, la première remise de textes a été fixée au 30 juin 1995. Une centaine de nouvelles sont arrivées, à croire que le sujet « arrêt », un peu paradoxal pour un début, n’a pas porté malchance : vingt ans après, 147 nouvelles ont été envoyées pour la vingtième édition.
 
  • Le Prix a-t-il subi une évolution au cours de ses vingt ans ?
Si la participation a connu des hauts et des bas, la tendance est à la croissance ; de même pour la qualité. Le fonctionnement et le Règlement se sont quant à eux peu modifiés. Le jury final change d’année en année. Sa constitution répond toujours à un nécessaire équilibre entre usagers de l’université et membres extérieurs, entre lecteurs et écrivains. Le principe de publication a été respecté, il a donné lieu aux trois volumes de Jets de vapeur. Point important : perçu au début comme l’apanage des littéraires, le Prix attire depuis bien des années les étudiants de toutes les disciplines, comme l’atteste le palmarès.
 
  • Pourquoi avez-vous accepté de devenir Président du Prix ?
Je me considérais comme le secrétaire et animateur du jury. Bientôt j’ai été aidé par Pierre Vilar, Bernard Alazet, Sabrinelle Bedrane successivement, aujourd’hui par Elodie Bestel. Entre-temps, je ne sais plus quand, il a fallu un « président », et c’est ainsi que je le suis devenu. Mais seuls l’investissement bénévole des jurés et la compétence des agents administratifs rendent possibles la vie et le développement du Prix. Il faut rendre aussi hommage aux pré-jurys dont l’existence est rendue nécessaire par le succès du concours.   
 
  • Que représente le Prix pour vous ?
Une plongée dans des récits d’aujourd’hui qui suscitent presque toujours un intérêt, et parfois l’émerveillement. Avec l’espoir d’avoir croisé un(e) écrivain(e) en devenir, espoir suivi d’effet déjà quatre fois au moins… Sans compter la satisfaction de donner un coup de pouce…
 
  • Quel est votre meilleur souvenir en lien avec ce Prix ?
La générosité avec laquelle Mlle Halimi accueillit le projet lors de notre entrevue à l’automne 1994. De façon générale, la convivialité et la passion qui président aux échanges et débats sur les textes. 
 
  • Quels conseils donneriez-vous aux étudiants qui ambitionnent de participer à ce Prix ?
Cette année j’ai proposé aux membres du jury de m’envoyer quelques remarques à destination des futurs candidats, afin que j’en présente avec leur accord une brève synthèse. Ce sont à ces conseils collectifs [PDF - 185 Ko] que je renvoie ceux qui voudront écrire cette année. .

Type :
Portrait
Contact :
Sous-direction de la communication

mise à jour le 8 juin 2023


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