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Rencontre avec Louiza KADARI, doctorante en Littérature Générale et Comparée

le 8 septembre 2014

Elue à la Commission de la Recherche sur la liste BDP3/Relisons, enseignante du DAEU-A à FCP3, Louiza Kadari poursuit actuellement un doctorat en Littérature Générale et Comparée. Elle nous fait partager ses engagements.

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  • Quel est votre parcours universitaire ?

C’est à l’UPJV d’Amiens que j’ai mené mes études de Lettres Modernes jusque l’obtention du Master 2. Si le projet d’une poursuite en doctorat était déjà très présent, il m’importait également de « professionnaliser » mon parcours et de confronter les compétences acquises au cours de ma formation aux exigences du marché de l’emploi. J’ai alors rejoint les secteurs de la presse et de la communication où j’ai eu l’opportunité d’évoluer durant quelques années.

Extrêmement enrichissantes, ces expériences m’ont permis d’éprouver les passerelles (solides et nombreuses) entre compétences académiques et exigences professionnelles, et de bénéficier de l’expertise de professionnels aguerris. C’est également durant cette période que s’est affirmée mon appétence pour le travail d’équipe et les projets collectifs. Ces dynamiques « professionnelles » se sont révélées déterminantes dans l’élaboration de mon projet de reprise d’études. Outre l’expertise scientifique, il m’importait d’intégrer une université garante de l’initiative et de l’engagement de ses étudiants et doctorants. C’est donc à Paris 3, au sein de l’EA 172 – CERC, que j’ai entrepris un doctorat en Littérature Générale et Comparée. Sous la direction de Jean Bessière, je travaille sur les fictionnalisations des violences terroristes et m’intéresse principalement aux modalités d’écriture de la terreur et à la manière dont ces modalités s’articulent au réel défini comme « ce qui ne cesse pas de ne pas s’écrire ».

  • Vous êtes très active au sein de l'association Relisons, en quoi consiste votre engagement ?

Fondée en 2009, Relisons est une association qui s’attache à la valorisation de la recherche en lettres et à la reconnaissance du doctorat en tant que « formation à la recherche par la recherche ». Composée d’étudiants en master et de doctorants, l’équipe prend activement part à la vie universitaire (l’association est membre de différents organes de l’université) et à la valorisation de la recherche à l’échelle nationale (association présidente de la Confédération des Jeunes Chercheurs).

C’est au cours de l’année 2011/12 que je me suis réellement engagée auprès de cette équipe. J’ai d’abord été élue au Conseil de l’Ecole doctorale 120 sur la liste Relisons (juin 2012), puis intégré le bureau de l’association en tant que trésorière (élections de juin 2013 & juin 2014) avant d’être, depuis peu (avril 2014), élue à la Commission de la Recherche sur la liste BDP3/Relisons. L’enjeu, au sein de cet organe central de l’université, est de représenter l’ensemble des doctorants de la Sorbonne Nouvelle afin de garantir leur implication dans la vie scientifique, de défendre et de valoriser le parcours doctoral tout autant que le statut des doctorants. Force de proposition, nous défendons, par exemple, la création et la diffusion d’un « passeport du doctorant », ou encore l’accès à la reprographie de l’université pour l’impression des thèses, etc. Nous sommes par ailleurs extrêmement sensibles à la défense des contrats doctoraux, aux dotations des ED visant à financer les doctorants et leurs projets, etc. Exaltantes, cette élection à la CR et les responsabilités qui s’y adjoignent me permettent de donner corps à l’une des valeurs que nous défendons au sein de l’association Relisons : c’est par l’implication dans la vie scientifique, pédagogique et administrative de l’université que nous sommes formés à la recherche et acquerrons une expérience professionnelle solide.

  • Vous avez intégré l'équipe pédagogique du DAEU-A au sein de FCP3, que représente cette expérience d'enseignement  ?
C’est au terme de mon contrat doctoral au sein du département de LGC que j’ai rejoint le FCP3 et intégré l’équipe pédagogique du DAEU-A. De niveau IV, ce Diplôme d’Accès aux Etudes Universitaires s’adresse à des adultes en reprise d’études issus d’horizons très variés. Si l’hétérogénéité des profils constitue l’un des principaux défis en matière de transmission des savoirs, elle est aussi et surtout garante d’une dynamique de groupe stimulante et passionnante. Diversifiés, les itinéraires professionnels des stagiaires font l’objet de retours d’expérience qui enrichissent significativement les contenus didactiques appréhendés (penser l’argumentation à travers le prisme d’un dossier de presse ; envisager les registres et/ou les tonalités à la lumière d’une pratique théâtrale ; etc.) et créent, de la sorte, un environnement déterminé par une commune volonté de réinsertion académique et de valorisation de compétences variées.

Si la portée de cette formation est essentielle pour les stagiaires (les titulaires du DAEU peuvent intégrer la formation supérieure de leur choix), elle l’a également été dans mon propre cheminement – et ce tant d’un point de vue pédagogique qu’humain. Elle m’a notamment permis de mesurer l’importance d’un programme qui s’emploie à assurer la transition du monde professionnel vers le monde académique et non pas, comme nous y sommes plus familiers, la passerelle du monde académique vers le monde professionnel (via les licences ou masters « pro » par exemple). La nuance me semble déterminante puisqu’elle concoure à une réelle ouverture de l’université « sur la cité et sur le monde » (passeport étudiant 2014-15) et renforce les liens entre ces univers qui sont appelés à davantage collaborer.

  • Un conseil aux étudiants de la Sorbonne Nouvelle ?
S’investir dans des projets qui nous animent réellement de sorte à les mener au mieux et à apprécier les étapes qui jalonnent leur réalisation. Aller à la rencontre des autres et profiter, pleinement, de l’environnement universitaire : bi-parcours, spécialisations, colloques, stages professionnels, échanges entre universités, vie associative, etc., sont autant de moyens à exploiter et/ou réinventer.
 

Type :
Portrait

mise à jour le 9 mars 2015


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