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Diplômés

Rencontre avec Florian Beaume, auteur et réalisateur de la série Spleen

le 8 septembre 2017
 

Florian, diplômé en Cinéma Audiovisuel a répondu à un appel à projet lancé par France TV qui lui a permis d'écrire et réaliser la série Spleen. D'autres étudiant.e.s de la Sorbonne Nouvelle ont pu collaborer à ce projet....

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  • Florian, avant de commencer la préparation de votre série, vous étiez étudiant à la Sorbonne-Nouvelle. Quel a été votre parcours académique et CAV à la Sorbonne Nouvelle ? 

J'ai commencé ma licence de cinéma en 2011. J'ai d'abord fait une première année en bi-parcours cinéma et lettres, avant de faire une deuxième et une troisième année recentrées sur le cinéma et l'audiovisuel. J'ai ensuite entamé un mémoire de Master sous la direction de Chantal Duchet, autour de la question de la nature des productions de web-fictions francophones en 2014.

  • Pourriez-vous nous en dire plus sur ce qui a amené à la mise en production de votre série Spleen ? Avez-vous obtenu une bourse de France TV ?

C'est en 2015 que j'ai rencontré les Nouvelles Écritures de France Télévisions. Au départ, c'était dans le cadre des recherches que je faisais pour mon mémoire. J'étais parti à la rencontre de différents intervenants qui participaient à la création de fictions sur internet. C'est pour cette raison que lors du festival Séries Mania, j'étais venu poser quelques questions à Voyelle Acker (elle-même diplômée en CAV) et Ségolène  Zaug à propos des méthodes de fonctionnement des Nouvelles Écritures et plus précisément du Studio 4, leur plate-forme web consacrée aux webséries. Elles m'avaient expliqué que pour trouver de nouvelles séries à produire, elles fonctionnaient en partie via des appels à projets qu'elles lançaient une fois par an. Il se trouvait justement qu'un nouvel appel à projets, celui de 2015 était lancé à l'occasion de Séries Mania. J'ai décidé d'y participer pour mieux comprendre leurs attentes et les modalités d'une création de série dans ce format, et ça a fonctionné. Il n'y a par contre pas de bourse à proprement parler. France TV sélectionne le projet en question puis aide le porteur du projet dans son développement, pas à pas.

  • Vous avez écrit et réalisé Spleen. Comment s'est déroulée l'écriture de la série ? Était-ce votre première expérience de tournage ?

Comme il s'agit d'une fiction historique, il a d'abord fallu faire des recherches à propos des personnages et des faits importants qui ont constitué l'édition des Fleurs du Mal. En parallèle de ces recherches, j'ai commencé à étoffer l'arche narrative de la saison en mettant en avant les faits qui me semblaient les plus pertinents. Puis, je me suis mis à rédiger les dix épisodes de la saison et un système de ping-pong s'est fait entre la boite de production et France Télévisions qui m'ont fait leur retour au fil de l'écriture. S'en est suivi quelques phases de réécriture prenant en compte les différents retours. J'avais déjà participé à plusieurs tournages mais c'était ma première expérience en tant que réalisateur, oui.

  • Qu'est-ce qui est peut-être pour vous l'élément principal que vous retenez de vos études à la Sorbonne-Nouvelle ?

J'ai l'impression que ce qui m'a particulièrement servi a été la diversité des cours proposés. Je me rappelle avoir eu des cours sur le fantastique dans le cinéma espagnol période guerre civile, sur le cinéma bollywoodien, sur les spots publicitaires, sur la figure du Diable dans la littérature du XIXème siècle ou même sur l'histoire de la pornographie. L'éventail était tellement large que ça m'a forcé à trouver des choses à récupérer dans tel ou tel domaine pour l'intégrer dans ce que j'ai envie d'écrire.

  • Pouvez-vous mentionner les autres diplômé.e.s de la Sorbonne Nouvelle qui participent également au projet ?

Pendant la phase d'écriture, j'ai travaillé avec Selma Guettaf, étudiante en master de littérature comparée, qui était documentaliste. Du côté de la production se trouve Théo Mercier, qui avait fait des études en cinéma et audiovisuel. Puis, lors du tournage se trouvaient d'autres étudiants qui avaient fait des études en cinéma ou en théâtre à Paris 3, Franck Aïssa, Alice Louste, Amaury Arseguet et Emma Schelker.

  • Avez-vous d'autres projets ? 

Oui. Même si la production de la première saison est encore en cours, j'ai déjà eu le temps de réfléchir à ce que j'avais envie de faire par la suite. J'ai envie d'essayer des choses différentes, toujours à la réalisation, parfois seulement à l'écriture. Je réfléchis surtout à d'autres concepts de série ou de métrages. La production de fictions historiques est particulièrement complexe alors j'aurai tendance à vouloir faire des histoires plus contemporaines. Je dis ça mais j'ai aussi des idées qui nécessiteraient à nouveau décors et costumes d'époque...

  • Un conseil à donner aux étudiant.e s de la Sorbonne Nouvelle ? 

De ne pas s'arrêter à un seul domaine ou à un seul sujet d'étude. Je crois qu'il ne faut pas hésiter à tester plusieurs choses et à ouvrir la porte à d'autres projets qu'on vous propose. Il y a toujours des choses intéressantes à en tirer.


Type :
Portrait
Contact :
Brigitte CHOTEL
Lieu(x) :
 

mise à jour le 18 décembre 2017


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