Stéphanie Hennette-Vauchez, professeure de droit public à l'Université Paris Nanterre, est nommée pour une durée de 3 ans référente déontologue et lanceur d'alerte à la Sorbonne Nouvelle.
La déontologie recouvre l’ensemble des principes et valeurs de bonne conduite professionnelle. Dans les services publics, la déontologie concerne la conduite des personnels en tant qu’agents publics, fonctionnaires ou contractuels, quelle que soit leur fonction.
Liste non exhaustive des obligations et principes déontologiques de la fonction publique :
● Neutralité ● Dignité ● Impartialité ● Probité ● Intégrité | ● Discrétion et secret professionnel ● Information au public ● Obéissance hiérarchique ● Obligation de neutralité ● Règle de cumul d’activité |
Cadre juridique
Conformément à l'article 28 bis de la loi n°83-634 du 13 juillet 1983 portant droits et obligations des fonctionnaires et du décret n°2017-519 du 10 avril 2017 relatif au référent déontologue dans la fonction publique et en application du Chapitre II du titre 1er de la loi n°2016-1691 du 9 décembre 2016 relative à la transparence, à la lutte contre la corruption et à la modernisation de la vie économique et de l'article 6Ter A de la loi n°83-634 du 13 juillet 1983 portant droits et obligations des fonctionnaires (protection de lanceur d'alerte), les établissements doivent nommer un référent déontologue et un référent lanceur d'alerte.
● Traiter les signalements de lanceurs d'alerte au sens des dispositions de l'article 6 de la loi n°2016-1691 du 9 décembre 2016 modifiée relative à la transparence, à la lutte contre la corruption et à la modernisation de la vie économique (Sapin II), et dans le respect des procédures mises en place au sein de l’Université, dans le respect de la confidentialité liées à ses activités ;
● Information du lanceur d’alerte de la protection dont il bénéficie, et orientation vers les autorités et organismes compétents ;
Dans les cas où le signalement peut être pris en charge de manière plus opérationnelle par un.e autre référent.e de l’établissement spécialisé.e. dans le sujet du signalement, la demande pourra être transférée au référent compétent, sous réserve de l'accord de l'auteur du signalement et dans des conditions qui garantissent sa confidentialité.
Le processus de traitement et de transmission des signalements entre référents est coordonné pour assurer un accompagnement individualisé et continu des agents.
Un lanceur d'alerte est une personne physique qui signale ou divulgue, sans contrepartie financière directe et de bonne foi, des informations portant sur un crime, un délit, une menace ou un préjudice pour l'intérêt général, une violation ou une tentative de dissimulation d'une violation d'un engagement international régulièrement ratifié ou approuvé par la France, d'un acte unilatéral d'une organisation internationale pris sur le fondement d'un tel engagement, du droit de l'Union européenne, de la loi ou du règlement. Lorsque les informations n'ont pas été obtenues dans le cadre des activités professionnelles mentionnées au I de l'article 8 de la loi du 21 mars 2022, le lanceur d'alerte doit en avoir eu personnellement connaissance.
La liberté d'expression du lanceur d'alerte doit pouvoir être exercée de manière concrète et effective, de sorte qu'il doit être protégé contre les mesures susceptibles de le dissuader d'opérer le signalement.
Cette protection est assurée par trois dispositifs légaux :
mise à jour le 20 août 2024