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Recherches de l'IDAP - Place à l'interaction

Issues de courants sociologiques américains qui s'intéressent aux manières d'interagir des locuteurs et à la façon dont la conversation progresse, de nouvelles manières d'appréhender les échanges se font jour (Goffman, Gumperz...). Elles ne tardent pas à toucher le domaine de la classe de langue. C'est notamment par les travaux du GRIC à Lyon (aujourd'hui ICAR) que ces recherches s'introduisent en France et dans le domaine de la didactique des langues. Bien que les travaux des britanniques Sinclair et Coulthard (1975) soient considérés comme relevant de la Discourse Analysis, leur présentation ouvre des perspectives sur la dimension de « conversation » de la classe et permet d'appréhender la structure des échanges en classe (on connaît le succès du fameux échange ternaire - sollicitation/réponse/rétroaction).

L'entrée interactionniste pousse à s'intéresser à la gestion de la parole, à la relation entre les sujets sociaux. On parle d'échanges asymétriques, de cadre de participation, de format communicatif, on s'occupe du système d'alternance des tours de parole, on se préoccupe de la façon dont on ménage ou non la face des participants. Ces sont les manières de donner la parole, de faire parler les autres qui font l'objet d'observation. Ce type d'entrée redonne place aux acteurs de l'échange. C'est moins la langue ou sa didactisation, qui est au centre de l'observation que les places interactionnelles et la manière dont les participants les occupent.

On recherche les caractéristiques de l' interaction didactique. Au fil des observations du comportement langagier des participants, on est en effet parvenu à dégager quelques principes de l'interaction en classe (cf. Les Carnets du Cedisor 7) : il s'agit d'une interaction planifiée et cette planification est en quelque sorte mise à l'épreuve au moment du cours et de la rencontre avec une force de coopération ou de résistance. Ces travaux qui s'étalent sur plusieurs années préparent la prise en compte de la spécificité d'un travail qui se fait dans la classe dans des situations particulières et dans des cultures éducatives situées qui ont un pouvoir déterminant sur les conduites interactionnelles. Ce que l'on appelle désormais les pratiques de transmission sont à contextualiser (cf. colloques sur cultures éducatives).


Notre projet de recherche


mise à jour le 31 janvier 2013


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