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Publications du CERAM 2015-2020



L’écrit
ure de la guerre au Moyen Âge
dir. Catherine Croizy-Naquet et Michelle Szkilnik
Anthologie par Bénédicte Milland-Bove et Maud Pérez-Simon
Le Moyen Age, 2019/1, Tome CXXV, De Boeck Supérieur

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Activité de la noblesse par excellence, mais aussi dure réalité à laquelle est régulièrement confrontée toute la société médiévale, la guerre sous ses différentes formes (croisade, raids, conquêtes, invasions) a suscité des réflexions théologiques, philosophiques et éthiques sur les conditions qui la rendent légitime : motivation (avec les notions de « guerre juste » ou de « juste querelle », de « guerre sainte »), nature et identité des adversaires (en Occident même, entre Occident et Orient), prise en compte des dégâts sur les populations, dont l’impératif d’épargner les hommes d’Église et les civils. Appuyé sur la pensée de saint Augustin, ce discours avait, sans qu’elle fût la seule, une visée pratique : établir des règles pour juguler la violence, donner un cadre juridique aux actions armées. On connaît par exemple les limites qui ont été fixées par ce qu’on a appelé la Paix de Dieu. En parallèle, un discours technique a été mis en œuvre, souvent dérivé du De Re militari de Végèce, lu, traduit, révisé et abondamment copié tout au long du Moyen Âge. C’est selon ces deux axes, plus ou moins illustrés dans toute la production médiévale, que se développe une écriture de la guerre. Ils engendrent au sein des « genres » une poétique spécifique dont l’origine, les modèles, les permanences et les renouvellements demandent toujours, par leur complexité, d’être éclairés. Telle est l’ambition des articles rassemblés dans ce numéro.

La lettre miroir dans l'Occident latin et vernaculaire du Ve. au XVe siècles
dir. Dominique Demartini, S. Shimahara et Chr. Veyrard-Cosme,
Brepols, 2019
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À la croisée du domaine épistolaire et de celui du Miroir, entre monde latin et univers vernaculaire en Occident, du ve au xve siècles, cet ouvrage collectif – né d’un colloque organisé à la Sorbonne Nouvelle en 2014 – gouverné par des interrogations qui relèvent tout autant de la littérature que de l’histoire, voire de la philosophie, entend explorer les données génériques de la lettre-miroir et la diversité de ses enjeux. Les différentes contributions sont réparties en cinq thématiques, moins strictes délimitations que passerelles jetées d’un domaine à l’autre : respectivement intitulées « La lettre au miroir de la Bible », « La lettre, miroir de soi et de l’autre », « La lettre, miroir du monde », « Lettres en miroirs » et « La lettre, miroir poétique », ces pistes d’investigations n’ont d’autre ambition que de souligner la richesse et la complexité de problématiques qui, pour être chères aux épistoliers de l’Antiquité tardive et du monde médiéval, n’en sont pas moins toujours d’actualité dans la pensée contemporaine et invitations à la réflexion.



Troie en Europe au Moyen Âge, D’un imaginaire l’autre, d’une langue l’autre (Actes du colloque des 5-7 avril 2017)
dir. Catherine Croizy-Naquet (Sorbonne Nouvelle), Anne Rochebouet (Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines) et Florence Tanniou (Paris-Nanterre)
Troianalexandrina, Turnhout, Brepols, t. 1 n°18, 2018, t. 2 n°19, 2019.
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Étude des traditions troyennes en Europe au Moyen Âge, leurs origines, leur filiation, leurs liens et leurs échanges, leurs usages et leurs enjeux.
Le volume, issu d’un colloque qui s’est tenu à Paris en avril 2016, a pour objet d’explorer la présence et la diffusion de l’histoire de Troie pendant la période médiévale, dans les aires géographiques et linguistiques européennes (France, Îles britanniques, péninsule ibérique, Italie, Allemagne, pays du Nord de l’Europe). Cette démarche jusqu’à présent inédite permet de comprendre l’attention que cette matière, par le mythe des origines qu’elle recèle, a pu susciter et les créations diverses auxquelles elle a donné lieu. Croisant plusieurs disciplines, ce volume se distingue par ses approches plurielles : spatio-temporelle avec l’examen de la chronologie et des aires géographiques et linguistiques concernées ; génétique grâce à l’étude des sources pour chacun des pays ; philologique et codicologique en se centrant sur la circulation des manuscrits et des textes passés à l’imprimé ; esthétique et éthique, à la lumière des contextes historiques, socio-politiques et culturels et des enjeux idéologiques ; iconographique enfin, l’image éclairant singulièrement l’histoire. Par le biais de l’intertextualité et de la mouvance des traditions, l’ensemble des articles met au jour les modes d’appropriation et les usages de la matière troyenne, et les poétiques qui en découlent selon les langues et les lieux. En prélude à une histoire littéraire troyenne qui se fabrique avec l’Europe, le volume expose de manière originale comment et pourquoi le mythe troyen y a rayonné partout avec force et constance : il découvre des problématiques communes qui dessinent un imaginaire partagé, confirmant le caractère européen de la culture médiévale.
 

Don Quichotte avant Don Quichotte. Les récits de chevalerie du XIVe siècle au XVIe siècle en France, en Italie et en Espagne : production et réception
dir. Catherine Croizy-Naquet, Michelle Szkilnik
Tirant le blanc, n° 22, 2019

Lecture en Open Access








Théâtre et révélation. Donner à voir et à entendre au Moyen Âge
Homme à Jean-Pierre Bordier

Études réunies par Catherine Croizy-Naquet, Stéphanie Le Briz-Orgeur et Jean-René Valette
Nouvelle Bibliothèque du Moyen Âge, 21, Paris, Honoré Champion, 2017
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Spécialiste des Passions dramatiques d’expression française jouées tout au long du second Moyen Âge, Jean-Pierre Bordier s’est plus largement intéressé aux formes théâtrales cultivées en Europe durant les Xe-XVIe siècles. Pour donner à lire ces jeux par personnages bien plus divers que ne le laisserait attendre leur commune imprégnation de la doctrine chrétienne, Jean-Pierre Bordier s’est fait tour à tour philologue, linguiste, anthropologue, littéraire, historien. Et à ces approches diverses d’un même champ d’étude, il a joint une constante et fructueuse ouverture à d’autres registres d’expression (récits courtois, littérature hagiographique, poésie satirique, écriture allégorique…).
Cette variété éclairante se retrouve dans l’hommage que lui rendent ici une trentaine d’anciens élèves, collègues et amis. Le théâtre des XIIe-XVIIe siècles a la part belle mais non l’exclusivité. Aux contributions centrées sur le théâtre proprement dit, s’ajoutent en effet celles qui, autour de la notion de théâtralité, s’intéressent à la présence d’une « qualité théâtrale » dans des textes variés. Sans rompre totalement avec un apparentement au théâtre, un troisième volet explore d’autres voies de la révélation, privilégiant la « littérarité » comme signe et manifestation du sens.


Rencontres du vers et de la prose : Conscience poétique et mise en texte
Catherine Croizy-Naquet, Michelle Szkilnik (dir.)
Paris, Presses de la Sorbonne Nouvelle, 2017
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Le choix du vers et/ou de la prose suppose une réflexion préalable sur l’expérience des formes. Qu’elle s’observe dans l’entreprise de traduction ou bien, au sein d’une même langue, dans l’alliage ou le passage d’une forme à une autre, cette conscience poétique appelle un examen des contraintes linguistiques et des modes littéraires qui la nourrissent. Portant sur des œuvres diverses par l’origine géographique, le contenu ou le mode de performance, les contributions réunies ici mettent en relief les obstacles auxquels se heurtent les auteurs ou les libertés qu’ils s’arrogent et les motivations éthiques ou esthétiques qui les gouvernent. En clôture de l’ouvrage, la voix inspirée des poètes nous transporte quant à elle de l’autre côté du miroir dans les arcanes de la création, où se dévoilent les pouvoirs du vers et de la prose. Cet ensemble de communications permet ainsi, par son empan spatial et temporel, d’esquisser une cartographie des pratiques, voire une carte de l’imaginaire de la langue en Europe, qui est une autre manière de penser la littérature.


Rencontres du vers et de la prose : Pensée théorique et mise en page


Actes du colloque des 12-13 décembre 2013
Catherine Croizy-Naquet, Michelle Szkilnik (dir.), Turnhout, Brepols, 2016.
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Embrassant toutes les strates du langage, de sa production à sa réception, les formes vers et prose sont dans une tension constante et évolutive, et invitent à s’interroger sur ce qui les sépare et les réunit, d’un point de vue parfois strictement linguistique, parfois plus largement rythmique, générique ou idéologique. Aussi travaillée soit-elle, la question des formes et des usages résiste toutefois à une théorisation générale, en raison de l’ampleur du phénomène et des présupposés culturels qu’elle engage. L’aborder sous l’angle de la rencontre, « rencontre » en son sens premier de « confl it », mais aussi en celui de « cohabitation, dialogue, échange », est une manière de contourner la diffi culté. Ces rencontres, au pluriel donc, se produisent en effet dans divers lieux textuels, et à divers moments, du Moyen Âge à la Renaissance, dans une longue période où se dessinent et se formulent en langue française les expériences et les réfl exions et où se dévoilent des imaginaires singuliers. Elles s’éclairent en outre à la lumière des pratiques enregistrées dans les langues voisines. La diversité et la complexité des formules révèlent que le jeu des formes est au coeur de l’identité des langues et de l’image mentale qu’elles renvoient.


Une femme et la guerre à la fin du Moyen Âge

Le Livre des faits d'armes et de chevalerie de Christine de Pizan.

Études réunies par D. Demartini, C. Le Ninan, A. Paupert et M. Szkilnik
Etudes christiniennes, 16, Paris, Champion, 2016
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En 1410, alors que la France est en proie à la guerre civile et étrangère, Christine de Pizan, « simple femmelette », écrit un traité militaire pour instruire les princes de son temps. Quelle légitimité a-t-elle pour se lancer dans cette entreprise et quel enseignement souhaite-t-elle prodiguer aux dirigeants et hommes de guerre de son époque ? Telles sont les questions au point de départ de ce recueil sur le Livre des faits d’armes et de chevalerie.
Tradition manuscrite, dimension politique du traité, procédés de compilation et de création, réception de l’œuvre sont les quatre axes selon lesquels les articles ici réunis étudient ce traité quasiment ignoré de la critique, faute sans doute d’une édition du texte, malgré le large succès qu’il a rencontré tout au long du XVe siècle et au-delà, en France et hors de France.




Le Moyen Français 76-77/2015
"Plus agreable a lire en prose que en rime?" Vers et prose en moyen français
Catherine Croizy-Naquet, Michelle Szkilnik (dir.)
Brepols, 2016

Table des matières:
 - Introduction : Catherine Croizy-Naquet, Michelle Szkilnik
- Adrian Armstrong : Half dicht, half prose gheordineert. Vers et prose de moyen français en moyen néerlandais
- Annie Combes : L’athanor de la prose (l’atelier de Jean de Wavrin)
- Noémie Chardonnens : Mémoire de la prose, destin du vers. Les lais du Perceforest du XVe au XVIe siècle
- Dominique Demartini : Des or est mout changiez li vers. Fictions du vers et de la prose dans Le Livre du duc des vrais amants de Christine de Pizan
- Catherine M. Jones : Zones de contact entre vers et prose dans la Chronique de Philippe de Vigneulles
- Sarah Kay : Chant et désenchantement dans le Bestiaire d’Amours de Richard de Fournival
- Amandine Mussou : A l’instance d’un autre, fait en rime nagueres. Fiction et commentaire chez Évrart de Conty, des Eschés amoureux en vers au Livre des eschez amoureux moralisés en prose
- Stéphanie Le Briz, Géraldine Veysseyre : Dérimer la lettre bilingue de Grâce de Dieu (Guillaume de Digulleville, Le Pèlerinage de l’âme, vers 1593 à 1784). Jean Galopes et ses mises en prose française et latine d’un morceau de bravoure
- Barbara Wahlen - « Transporter de rime en prose ». L’exemple de Floriant et Florete.



mise à jour le 9 juin 2022


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